L'Âme Immortelle
Le Wave Gothic Treffen a commencé pour moi à la salle Agra. Pas très original me direz-vous. Oui mais ce n’était pas négociable. Avez-vous déjà vu sur VRDA une galerie, un report de l’ÂME IMMORTELLE ? Et pour cause, le groupe n’est pas reparu sur scène depuis presque six ans. Alors certes, c’est un groupe pour jeunes filles éplorées, mais c’est aussi l’un des tous premiers actes goth qu’il m’ait été donné d’écouter il y a de cela... longtemps. Et malgré cela, c’était la première fois que je les voyais sur scène. Inratable donc. Mon adolescence m’est revenue en pleine face pendant plus d’une heure, et cela faisait un bien fou. D’abord, exit les guitares (pardon Ashley Dayour) et ce retour aux sources électroniques n’est pas pour déplaire. Et cette setlist, remplie des morceaux les plus mythiques, était à faire frissonner. D’aucuns diront qu’ils m’ont vu chanter à tue-tête tout le concert. J’avoue, j’ai péché. Mais Sainte Cécile bénit heureusement toutes les musiques et ne m’en voudra pas trop de cet écart girlie assumé. D’autant plus que le public m’a rejoint dans cette transe : pour une ouverture de festival, l’Agra était presque pleine à craquer. Un moment que je n’oublierai jamais.
01. L'Étang Mâlo
02. Tiefster Winter
03. Gefallen
04. Wie Tränen im Regen
05. Eye of the Storm
06. Fallen Angel
07. Stumme Schreie
08. Drown Them
09. Love is Lost
10. Bitterkeit
11. Komm zu mir
12. Es tut mir Leid
13. Tauch mich in dein Licht
14. Phönix
15. Life Will Never Be the Same Again
16. 5 Jahre
BlutEngel
Le deuxième groupe qui s’est présenté sur scène ce jour-là n’est autre que BLUTENGEL. Certains les auraient programmés plus tard tant le groupe fédère, mais la salle était assez comble comme cela. Je n’ai jamais vu un photopit aussi bondé. Impossible de bouger, il fallait parfois s’accroupir pour prendre une photo sous les jambes d’un autre photographe. Un roulement serait le bienvenu pour cette salle qui compte souvent le plus de photographes. La performance, elle, fut toujours autant appréciée par le public, qui n’en finissait d’applaudir et de scander les paroles de chaque titre. Malheureusement pour moi, BLUTENGEL est un groupe auquel je reste majoritairement insensible hormis quelques titres. Et j’avais été tellement éblouie par leur prestation symphonique qu’il est difficile aujourd’hui de faire mieux.
01. Sing
02. The War Between Us
03. Lucifer
04. Kinder Dieser Stadt
05. Soul of Ice
06. Dein Gott
07. Krieger
08. Vampire Romance
09. Holy Blood
10. Engelsblut
11. Wir Sind Was Wir Sind
12. The Siren
13. You Walk Away
14. Bloody Pleasures
15. Save Us
16. Asche zu Asche
17. Reich mir die Hand
Death In Rome
J’ai perdu du temps ce jour-là pour rejoindre le Volkspalast mais je ne voulais pas manquer DEATH IN ROME. Pourquoi ? Parce que ce groupe d’anonymes fait beaucoup parler de lui. Mélangeant neo-folk et electro, le groupe que l’on pourrait qualifier de parodique a osé choisir comme nom le mix de deux groupes qu’ils adulent, DEATH IN JUNE et ROME. Mais bien évidemment, l’objectif n’est pas d’en être la copie. Les musiciens prennent le contre-pied de la musique neo-folk, souvent martiale et au contenu austère. Ici, c’est un groupe de reprises que DEATH IN ROME nous offre, et pas n’importe lesquelles ! De Rihanna à George Michael, DEATH IN ROME revisite la pop sauce neo-folk. Un must have dans sa collection de CDs. C’est dérangeant, car on ne sait s’il faut en rire ou apprécier, mais c’est trop subtil pour s’en moquer. Ces anonymes jouent ici un très beau coup et ils n’en ont pas fini de monter. Seul bémol évidemment : la Kantine du Volkspalast est plus que sombre, et pour conserver leur anonymat, DEATH IN ROME jouent dans le noir complet. A ficher la nausée à mes objectifs les plus lumineux.
01. SINKING SAND
02. PUMP UP THE JAM
(Technotronic cover)
03. CARELESS WHISPER
(George Michael cover)
04. LOVE IS A BATTLEFIELD
(Pat Benatar cover)
05. TAKE ON ME
(a-ha cover)
06. DIAMONDS
(Rihanna cover)
07. NEIN YEARS
08. WRECKING BALL
(Miley Cyrus cover)
09. BARBIE GIRL
(AQUA cover)
10. LION AND THE LAMB
(T.V. Smith cover)
Kirlian Camera
Tout le monde l’attendait. Cette année, KIRLIAN CAMERA jouait deux fois au WGT. Un set normal, et un set vintage. Il faut dire qu’en 36 ans de carrière, le groupe italien a énormément évolué, son line-up changé, sa musique balayée. Ce soir-là, KIRLIAN CAMERA nous a offert un show à l’ancienne. Fini les mini-shorts affriolants, Elena Alice Fossi débarque en tailleur pantalon d’une classe infinie. Les synthés laissent place à la guitare mais aussi aux percussions neo-folk. La performance est plus atmosphérique, moins tubesque. On prend le temps de se poser, d’apprécier, certains titres sont exclusivement instrumentaux. Le piano, le vrai, reprend sa place. Fossi au thérémine, un moment inoubliable. La lumière est subtilement gérée. Aucune fausse note pour ce concert, qui a subi néanmoins quelques critiques face à un Angelo Bargamini qui a dû ressortir son livret de paroles pour chanter quelques anciens morceaux. La Kuppelhalle, bondée de monde, s’est affolée en rappelant le groupe non pas pour un bis, ni pour deux, mais pour trois ! Un vrai moment d’anthologie et une belle façon de finir la première journée.