D'ERLANGER voit la vie en rose même si elle est parsemée d'épines

D'ERLANGER voit la vie en rose même si elle est parsemée d'épines

Mandah 13 septembre 2023 Mandah

Après une pause de 4 ans, les légendaires D'ERLANGER sortiront leur 10ème album studio intitulé Rosy Moments 4D, le 13 septembre 2023. Le chiffre 10 symbolisant l'achèvement d'un cycle, les vétérans japonais ont voulu marquer le coup et rendre hommage à leur premier album, La Vie en Rose, sorti en 1989. Tel un ouroboros mordant sa queue, le groupe boucle la boucle avec cet éclat de soleil brut qu'est ce nouvel album. Le groupe prouve une fois de plus pourquoi il est une source d’inspiration pour tant d'artistes. Avant cette sortie, nous avons eu le privilège de rencontrer le chanteur kyo pour parler du disque en détails et réfléchir à quelques questions philosophiques. Une rencontre absolument galvanisante : l'homme - loin d'être dérangé - est sagace, modeste et exprime ses idées avec éloquence.

D'ERLANGER sortira son 10ème album, intitulé Rosy Moments 4D, le 13 septembre. Félicitations pour ce nouveau disque. Que peux-tu nous en dire ?
kyo : Jusqu’à présent, on publiait un album tous les deux ans. Avec ce nouvel album, notre cadence de travail s’est quelque peu ralenti. La crise sanitaire que le monde a connu avec le coronavirus a chamboulé notre rythme de vie. Quatre ans se sont écoulés depuis notre album roneve. En ce qui concerne le contenu du disque, il n’y a pas de concept. Avec le groupe, on ne décide jamais d’une idée générale avant de faire un album. On créé simplement des chansons au fur a et mesure. On accumule de la matière musicale jusqu’à ce qu’on estime en avoir assez. Pour cet album tout particulièrement, on ne s’est jamais dit de faire ce type ou ce genre d’album. En revanche, en composant ces nouvelles musiques, le mot qui est ressorti naturellement est : la simplicité. Nos mélodies et notre façon de jouer ces dernières sont basiques, simples. Quand CYPHER composait un morceau, tous les membres du groupe travaillaient ensemble pour faire ressortir le meilleur du morceau. Je pense que pour cet album, on a mis l’accent sur les fondamentaux. Même si il n'y a pas de concept, notre objectif était de créer des morceaux en allant au cœur-même de la musique. Les vocaux, également, ont été réalisés de manière simple, sans excès. Je crois m’être complètement soumis à la mélodie. Je me suis simplement abandonné docilement à la musique.

Parfois, la simplicité est la meilleure forme de sophistication.
Qui a produit l'album ?
kyo
: Nous-mêmes. Cet album est une auto-production.

Quel est l'avantage de s'auto-produire selon toi ?
Kyo
: Je vais répondre en faisant un détour. Je pense que l’avantage d’avoir un producteur à ses côtés, c’est qu’il peut nous montrer les choses que l’on ne voit pas. Sa présence est une pièce ajoutée à un puzzle. Il est une force, une collaboration créative indéniable. Pour ce nouvel album, on voulait utiliser la vision individuelle et créative de chacun des membres. L’un des principaux avantages de l’autoproduction est le fait d'avoir un meilleur contrôle créatif. On voulait mettre en avant notre vision unique de la musique et on savait exactement comment la faire naître. Lorsqu’on produit soit-même, on a la liberté d'expérimenter différents sons et techniques de production jusqu'à obtenir le son exact qu’on recherche. On voulait que Rosy Moments 4D soit un produit de D’ERLANGER, sobrement et uniquement.

Un moment rose évoque, en anglais, l'idée du bonheur : être sur un petit nuage, être au septième ciel. Y a-t-il une signification particulière derrière le titre Rosy Moments 4D ?
kyo
: Pour être honnête, le sens du titre n'est pas si profond. Il fallait juste trouver un nom (rires). Je me souviens avoir amorcé la conversation pendant qu’on mangeait ensemble. J'ai demandé aux autres : "comment va-t-on appeler l'album alors ?". Plus on y réfléchissait, plus le mot "rose" prenait de l'importance. D’ERLANGER et le mot rose semblent intrinsèquement liés l’un à l’autre. C'est un mot clef de notre carrière. Notre tout premier album s’intitule La Vie en Rose. On sort bientôt notre dixième album. Lorsqu’on a repris nos activités en 2007, on a organisé un concert intitulé Bara iro no Shikai (une vision rose | 薔薇色の視界). Le mot rose est présent à des moments très particuliers. De plus, pendant le coronavirus, on ne pouvait pas rencontrer notre public autant qu’on l’aurait souhaité. On était plus distants les uns des autres. Lorsqu’on s’est revu, on était tous vraiment heureux. Je chéris ces moments de retrouvailles. Ces moments sont pour nous des "moments roses". Le chiffre 4 représente la conjonction anglaise "for". En somme, le titre signifie : "un moment de bonheur pour vous, un moment de bonheur pour nous". On est également 4 personnes dans le groupe et la lettre D signifie D’ERLANGER.

J'étais sûre de cette connexion entre le premier et dernier album (sourit).
Qu'est-ce que le mot rose t'évoque t-il ?
kyo
: La rose est belle et noble. Mais elle contient des épines. La rose évoque la dualité de la beauté, elle évoque la fragilité et le danger. Ces 2 aspects indissociables et opposés sont inhérents à la rose. Cette dichotomie est intéressante et, je pense, symbolise très bien la musique rock. La musique rock est grandiose et dangereuse, mais elle est aussi beauté et fragilité. J'aime aussi l’idée que chaque rose a son épine.

Les roses sont parfaites pour transmettre une métaphore de la vie. Il n'y a point de rose sans épines. Y a-t-il un message particulier que tu souhaites faire passer à travers ce nouvel album ?
kyo : Il n'y a aucun message concret dans cet album. J'aimerais que les auditeurs se fassent leur propre interprétation des chansons. Mais cela étant dit, au Japon, il existe de nombreuses chansons qui t'aident à aller plus loin, à te dépasser. Je ne cherche pas l'approbation mais j'aimerais que mes chansons aident les gens à creuser davantage à l'intérieur d'eux-mêmes. Je souhaiterais toucher leur être le plus profond. Je veux découvrir ce qu’ils s’efforcent de cacher dans leur vie quotidienne. Je veux toucher leurs cœurs et leur âmes. Je veux qu’ils libèrent leur stress et canalisent leur frustration dans nos concerts. Je veux qu’ils se sentent plus légers une fois qu’ils quittent la salle. Et j'espère que ce nouvel album déclenchera ces émotions brutes et pures.

Rendez-vous donc le 13 septembre.
Laquelle de ces 10 nouvelles chansons aimes-tu le plus ?

kyo : Je ne suis pas sûr d'avoir une chanson préférée sur l'album mais après avoir écouté Aibu (哀撫), j'étais particulièrement heureux et enthousiaste. Je pense qu'il y a une atmosphère particulière. Cela m’a marqué dès la première fois que je l’ai entendu. C’est le genre de chanson que tu aimes dès la première écoute. Elle traite du chemin parcouru jusqu’à l’amour. La vie est faite de rencontres et d'adieux. Quand on est jeune, on est très positif quant aux rencontres. En prenant de l’âge, les rencontres et les adieux s'accumulent. Les au-revoir prennent une part plus importante. J’ai essayé d'exprimer ce sentiment intérieur au mieux dans cette chanson.

Quelle a été la chanson la plus amusante à faire ?
kyo : Il y a moins de chansons intenses que par le passé. Les chansons plus sexy, celles avec une emphase sur l'ambiance, se font plus présentes. Dans ce nouvel album, la chanson Love Like Blood est beaucoup plus rythmée que le reste. Elle représente notre sang, nos origines. Elle nous rappelle la férocité du groupe à ses jeunes heures. On peut dire qu’on s’est bien amusé à l’enregistrer mais la jouer live va nous fatiguer (rires). Cette chanson est faite pour crier : "yeah". Il n’y a pas d’histoire. Son but est avant tout de relâcher la pression.

Quelle a été la chanson la plus difficile à faire ?
kyo : Hum, je dirais Be with your Love. Quand CIPHER est sorti du studio d’enregistrement pour enregistrer sa partie à la guitare, j’ai senti que la chanson l’avait submergé émotionnellement. Je l’ai également été pendant l’écriture des paroles. J’ai eu envie d’exprimer concrètement ce débordement d’émotions. J’ai vraiment l’impression d'avoir été sur la même longueur d’onde émotionnelle que CIPHER au moment d’écrire les paroles. Mettre le morceau en forme a demandé un peu d’effort. L’enregistrement et la pose de ma voix ont pris du temps. Je peux dire que c’était la plus compliquée émotionnellement à finaliser. Cependant, je ne dirais pas jusqu’au dire que ce fut une tâche pénible… J'ai vraiment ressenti un sentiment d’accomplissement.

Est-ce que les paroles de cet album sont toutes autobiographiques ?
kyo : Oui et non. Les paroles parlent de mon expérience mais pas seulement. J'écris aussi sur les choses que j'ai imaginées, les choses que j'ai lues ou vues. Disons que tous les mots n'ont pas été tous vécus mais ils ont tous été pensés dans ma tête. Cet album contient mon expérience et mes réflexions. Si j'avais vécu et expérimenté tout ce que je chante, je me sentirais extrêmement gêné (rires).

Je vois. J'imagine qu'on doit se sentir nu, vulnérable...
Quand tu entends les gens chanter tes expériences, comment le vis-tu ?

kyo : Au final, les gens ont leur propre interprétation d’une chanson. Ils s’approprient la musique. Même si c'est mon histoire, elle devient la leur. On est humains, nos histoires sont similaires. Les entendre chanter mes paroles me rend extrêmement heureux, je ne peux pas le nier. Lorsque je joue, le sentiment d’être uni à une foule est incroyable.

En parlant de scène, as-tu l'impression de jouer un personnage (sur scène) ?
kyo : Un petit peu. Au début de ma carrière, je pense que je jouais le personnage de la parfaite rock star. Mais avec les années et l’expérience, cette exubérance a petit à petit disparu. Mon personnage scénique est très proche de ce que je suis vraiment. Il m'arrive de penser que je dois entrer dans la peau d’un personnage car je dois être différent sur scène et dans la vie de tous les jours. Il doit donc rester une part de jeu (rires). En revanche, je ne joue pas un personnage, comme un acteur, complètement différent de moi. Sur scène, je suis moi-même sauf que je montre une partie de ma personnalité que je n'ai pas besoin d'exposer dans la vie de tous les jours. C’est philosophique (sourit). 

C'est vrai !
Quel était ton but quand tu as rejoint D’ERLANGER ?

kyo : Oh, cela me fait remonter très loin en arrière (rires) ! Avant de devenir le chanteur de D’ERLANGER, j’étais dans un autre groupe. J’ai rencontré les musiciens de D’ERLANGER en tant qu’amis. Le groupe était tellement classe que je voulais en faire partie. Mon premier souhait au regard du groupe s’est réalisé. Quand je suis devenu le chanteur, je me rappelle m'être dit vouloir transmettre beaucoup de choses, beaucoup d'émotions, aux gens. J’étais jeune à ce moment là, je souhaitais révolutionner la musique au Japon.

Penses-tu avoir atteint cet objectif ?
kyo : (éclate de rires) Hum, ai-je atteint mon objectif ? En y réfléchissant, mon objectif principal a changé au fil des années. Mon souhait est de continuer à créer de la bonne musique avec ces mecs. Ceci étant dit, de nouveaux groupes sont apparus et on a entendu à plusieurs reprises avoir influencé une petite poignée d'entre eux.

Oui, votre nom est souvent mentionné.
Ton but actuel est donc de continuer à faire de la musique dont tu es fier ?

kyo : Oui, exactement. Je veux qu’on soit un groupe cool dont la musique s’améliore d’année en année. Je veux qu’on soit sur une pente ascendante. J’espère pouvoir dire la même chose dans 3 ans ou 5 ans. Je veux pouvoir être fier de moi. Continuer tel quel n’est pas un but en soit. Je veux me renouveler et créer des choses qui me stimulent toujours plus. Si je peux être un artiste en constante évolution jusqu'au bout, je pourrai dire que j'ai atteint mon objectif professionnel.

Le groupe s’est séparé en 1990 pour se reformer en 2007.
Que s'est-il passé ?

kyo : On s’est séparé en 1990, peut-être parce qu'on était jeunes. La jeunesse peut te faire faire des erreurs (rires). On a jamais arrêté de se voir. En 2005, on a décidé d'amorcer le processus de réformation de D’ERLANGER. Je pense que c'est le destin qui nous a fait nous retrouver à ce moment-là. Même quand on travaillait séparément, on allait au concert des uns et des autres, on se voyait en soirée. Notre amitié n’a jamais changé. On se côtoyait relativement souvent. En 2005, le destin nous a rapprochés, on a tous pensé qu’il était temps de rejouer ensemble.

Qu'est-ce qui a changé dans votre manière de créer depuis votre retour ?
kyo : Je crois que notre processus créatif n’a pas tellement changé. Notre musique a évolué, très certainement mûri. On a beaucoup grandi et vieilli. Notre vision du groupe et vision de la musique n’ont fondamentalement pas changé. Je ne peux pas te dire quel genre de groupe on est, quel genre de groupe on est devenu. Pour nous, ce qui est vraiment important, ce sont les sentiments envers D’ERLANGER. On entend souvent qu’on a pris de l’âge et gagné en maturité (rires). Je crois que nos goûts musicaux est l’endroit où réside notre plus grande évolution. Avec l’âge, on apprécie des musiques que l’on aurait pu trouver ennuyeuses étant jeunes. En vieillissant, notre œil voit des choses d’un autre regard et oreille entend des choses différemment. Je crois que c’est une évolution logique et commune.

Tout à fait.
Quel genre de chanteur penses-tu être ?

kyo : C’est une question intéressante. Avec mon chant, je veux déclencher des émotions fortes. Je préfère être un chanteur qui est dans l'émotion plutôt qu'un chanteur technique. Évidemment, j'espère être doué avec ma voix, mais je veux aussi déclencher des émotions fortes chez les gens pour qu'ils puissent, d'une certaine manière, s'identifier à mon expérience et apprendre un petit quelque chose sur eux-mêmes.

Pour rendre cela possible, qu'est-ce qui est le plus important : la voix ou les mots ?
kyo : Je pense que la voix doit primer sur les mots. Quand j’écris des paroles, je suis dans une certaine humeur, j’éprouve certaines émotions qui ne sont pas forcément les mêmes lorsque je les chante sur scène. Les mots sont les mêmes mais les émotions que je ressens peuvent être très différentes. Les mots peuvent avoir d’autres significations selon la façon dont ils sont prononcés ou chantés. Une chanson écrite dans une ambiance positive et douce peut devenir une chanson de colère. C'est la voix qui rend cela possible. Et c'est la raison pour laquelle je pense que la voix est plus importante que le texte.

C'est intéressant.
Prends-tu des cours de chant ?

kyo : Je prenais des cours de chant quand j’avais une petite vingtaine d’années et ce fut vraiment une très bonne expérience. J’ai appris plein de trucs intéressants. J’ai eu des cours avec un aspect basé sur l'esprit et la manière d'envisager une chanson. Cela pourrait paraître bizarre pour certains, mais je n’ai pas appris le chant via des techniques tel que le développement du vibrato. J’ai eu des cours avec une approche plus passionnelle, la manière d’appréhender et interpréter une musique pour transmettre telle ou telle émotion. Aujourd’hui, mon professeur n’exerce plus mais cela nous arrive environ 1 fois tous les 5 ans de nous contacter. On a toujours des conversations relaxantes.

Une approche plus théâtrale, en fait.
En 2021, tu as suivi un traitement pour enlever une tumeur dans tes poumons. Apparemment, tu es complètement rétabli, ce qui me rempli de joie.
Ta vision de la vie a-t-elle changé ?

kyo : Le cancer est une maladie extrêmement lourde. J’ai été choqué d’apprendre la nouvelle. J’ai eu la chance de n’avoir qu’une petite tumeur maligne. Je n’ai pas eu de symptôme particulier. J’ai fait un examen de santé et la tumeur a été trouvée. J’ai été opéré et ai pris le traitement recommandé par les médecins. Et me voilà aujourd’hui, en parfaite santé (sourit). Une fois le traitement terminé, avec le groupe, on a recommencé à tourner. Je peux te dire que le son du groupe a été le meilleur traitement du monde. Ressentir qu’on est à sa place est un sentiment vraiment puissant. C’est un sentiment de sécurité très influant. Pendant mon traitement, j’ai eu beaucoup de soutien de la part des membres du groupe. J’ai reçu beaucoup d’amour. C’est dans ces moments de solidarité et de confiance que l’on peut davantage grandir. Ce qui aurait pu être négatif s’est transformé en quelque chose de positif. Avec ce type de maladie lourde, il suffit d’un mauvais timing pour mourir rapidement. On dit souvent que cela change la vision de la vie et de la mort mais pour moi, cela n’a pas vraiment changé. Disons que je n’ai pas approfondi ma réflexion sur la vie et la mort même si je suis conscient de l’importance de chérir la vie et les moments partagés avec les gens.

Je suis vraiment heureuse que tu aies réussi à tourner cela en positif.
Quel conseil donnerais-tu à un jeune musicien qui débute ?
kyo : De nos jours, il y a une myriade de moyens pour créer de la musique. Il y a de nombreux ouvrages et manuels avec des approches différentes. Mais plutôt que d’utiliser un manuel, une recette toute faite et de foncer, je conseillerais aux jeunes de créer ce qu’ils ont en tête. Je leur conseillerais de se soumettre complètement à leur imagination. Je leur conseillerais de laisser leurs goûts les orienter. Par exemple, quand tu aimes une musique, un son un peu particulier et bizarre et que tu rencontres quelqu’un qui est sur la même longueur d’onde, c’est le moment de former un groupe. Je pense que c’est une bonne façon d’approcher le monde de la musique. Il ne faut pas penser business, ni recette préconçue, il faut apprécier la musique pour ce qu’elle est. Il faut prendre du plaisir à l'écrire. Si tu es déjà dans un groupe, je te conseille d’apprécier au maximum les moments où ton groupe et toi jouiez ensemble. Si tu arrives à faire cela, il devient fort possible que tu réalises des choses plus grandes que ce que tu envisageais.

Très bon conseil.
As-tu un message à faire passer aux fans étrangers ?

kyo : Oui ! Je veux aller à votre rencontre et je veux que vous veniez nous voir jouer live ici au Japon. Il faut qu’on se rencontre d’une manière ou d’une autre. J’ai très envie d’aller jouer à l’étranger. C’est vraiment l’un de mes plus grands rêves. Quel que soit mon âge, cette envie demeure. J’aime et suis attiré par les cultures européennes depuis toujours. Quand j'étais jeune, j'étais inspiré par la musique britannique. J’en ai été et je suis toujours très influencé. L'Europe est une source d'inspiration, c'est là que tout a commencé pour moi.

Es-tu déjà allé en France ?
kyo : Oui ! Mais c’était il y a fort longtemps (rires). D’ailleurs, D’ERLANGER vient du français (ndlr. dérangé) et pour chaque album, j’essaye toujours d’insérer au moins une chanson avec un titre français. Sur ce nouvel album, il y a une piste qui s’intitule 'le grand bijou'. Disons que c’est une de mes particularités créatives. J’adore insérer du français par-ci par-là.

Comment choisis-tu ces mots français ?
kyo : Google Translate (éclate de rires) ! J’ai aussi des vieux dictionnaires japonais-français. Quand j’ai un peu de temps libre, je les feuillette.

Merci beaucoup pour le temps que tu nous as accordé. Ce fut une entrevue vraiment intéressante. Prends bien soin de toi et à bientôt.

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D'ERLANGER | Rosy Moments 4D



01. Longing
02. Bitter Sweet
03. le grand bijoux
04. Missing Piece
05. what's yours is mine
06. Sacrifice Love
07. Be with Your Love
08. La Brea
09. Love Like Blood
10. 哀撫

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