Vous allez sortir, le 11 Avril prochain, un nouvel album-studio 'Tearing Down The Walls'. Que peux-tu en dire ? Que pouvons-nous en attendre ?
Erik Grönwall : Hum, il s'agit d'un album plus heavy que son prédécesseur. Cette fois-ci, nous voulions des morceaux bien calibrés pour le live. C'est ce sur quoi nous nous sommes focalisés en particulier. J'entends par là, qu'il est plein d'énergie, de vie, de mélodies et avant tout, de passion. La pochette de l'album fut réalisée par un Russe dénommé Alexis S. Vitaly et le titre 'Tearinf Down The Walls' vise à exprimer cette idée : Cessez de vous positionner comme votre pire ennemi, ne prêtez pas autant attention à ce que les autres pensent. Vous avez la possibilité d'être ce que vous désirez. Tout est possible ! Abattez les murs que vous construisez autour de vous, arrêter d'alimenter vos mauvais penchants. Soyez positifs et réalisez-vous comme vous l'entendez. Vous pouvez accéder à tout. Brisez les murs vous rendra libre ! Vous êtes votre pire ennemi, plus que nul autre.
Estimes-tu qu'il est ton rôle en temps que personnage public de véhiculer ce genre de message positif ?
Erik Grönwall : Pas obligatoirement. Je veux dire par là que nous ne sommes pas préparés à ça. Tous nos morceaux s'orientent dans cette direction mais nous ne cherchions pas spécialement à véhiculer de messages positifs alors que nous réalisions l'album. Ce n'était pas calculé, préparé ou même suggéré. C'est simplement venu comme ça. Tous les morceaux parlent de libération, donc ouais, je crois que nous transmettons des vibrations positives mais ça ne s'est pas présenté comme un schéma imposé. C'est venu comme ça, une sorte de choix imparable, né au hasard de la chance.
As-tu des anecdotes sur sa conception ?
Erik Grönwall : Hum, quand nous nous sommes réunis avec Tobias Lindell qui est notre excellent ingé-son et producteur de l'album, nous avons beaucoup bu, vraiment. Tu sais, les Suédois sont réputés pour boire beaucoup. Et la meilleure anecdote que je peux en tirer est qu'on était déchirés en permanence (rires). Nous faisons traditionnellement ce qu'on appelle des Crave Parties ; basiquement, c'est une sorte de beuverie. Sur l'album tu pourras donc écouter une brochette de mecs bourrés qui jouent de la musique ensemble en se marrant (rires).
Avec le recul, que penses-tu avoir apporté musicalement à H.E.A.T ?
Erik Grönwall : C'est toujours très difficile de le dire, mais je pense avoir apporté une certaine énergie au sein du groupe. Être frontman t'oblige à stimuler l'assistance, le public. Tu dois te projeter sur scène et je crois, donner de la vie aux performances. Les concerts sont très importants pour moi, ça distingue les groupes qui ont un talent réel, des autres. Les personnes qui viennent aux concerts s'investissent psychologiquement dans le groupe. Tu ne peux pas te permettre de les décevoir. Tu dois absolument donner tout ce que tu as en toi. Après avoir assisté à un concert, les gens sont plus susceptibles de prolonger l'expérience par l'achat d'albums. Tu dois leur donner envie de vous entendre à nouveau. Les amateurs de concerts ont tendance à parler des groupes qu'ils ont vu sur scène. Si j'investis autant d'énergie sur scène c'est dans le but de marquer les esprits.
H.E.A.T a joué avec de grands noms tels qu'ALICE COOPER et THIN LIZZY ainsi que sur de gros festivals comme le Sweden Rock. Vous allez aussi jouer en première partie de SCORPIONS en Mars. Tirez-vous quelque chose de telles expériences ?
Erik Grönwall : Ils ont été sur les routes depuis plus de 20 ans, quelque chose comme ça, ils savent parfaitement ce qu'ils font. Peu importe qu'ils aient passé une mauvaise journée, ils sont toujours professionnels, c'est une grande qualité.
Et sur le plan musical, as-tu découvert des choses ?
Erik Grönwall : Hum... Je me souviens en ouverture des concerts de WHITESNAKE, qu'ils avaient des moments où ils baissaient la musique pour reprendre le rythme en tapant des mains et ainsi pousser le public à les suivre, tout en chantant. J'aime vraiment ça et nous travaillons cette approche en ce moment. Crois-le ou non, c'est pas si simple d'échanger avec le public et de les entraîner à prendre part.
En ouvrant les concerts et tournant avec autant de groupes, comment vous arrangez-vous pour laisser une empreinte dans l'esprit sur le public, tout en dépendant d'un nombre limité de morceaux ? Que faites-vous pour vous démarquer des autres ?
Erik Grönwall : L'énergie, c'est tout ce qui importe. Il faut se lâcher complètement et donner 100 % de toi-même chaque fois, ce qui me convient aisément parce que j'aime assez être au centre de l'attention, plus ou moins (rires). Les prestations live sont notre grande force. C'est ce que nous faisons le mieux, c'est ce que je fais de mieux, je vis pour ça. A propos de concerts, nous seront en tournée en Europe à la fin de l'année incluant une escale en Fance. Autant dire que j'espère voir à ce concert les gens qui liront cette interview. J'en peux plus d'attendre, j'ai hâte de tourner ! Ce que j'aime le plus là dedans, c'est voir les visages de gens qui s'amusent. J'adore voir ces réactions. Ça boost l'égo... Ça me galvanise et j'adore ça !
Merci pour l'interview. À bientôt, sur scène.
Erik Grönwall : Je l'espère. Merci Mandah.