En quelques mots, pouvez-vous résumer l'histoire de NTRSN ?
Pieter : Cela a débuté en 2005 lorsque j'ai arrêté de sortir dans des clubs à Gand. C'était l'époque où l'électroclash était à la mode. J'avais le sentiment que le monde se dirigeait vers des sons plus sombres en même temps que renaissait l'EBM. J'ai donc commencé à composer dans cette optique. Paul : Musicalement, j'expérimente depuis toujours. Il y avait différentes sortes d'instruments autour de moi, à commencer par une guitare et un orgue ! A l'âge de quinze ans, j'ai acheté mon premier synthétiseur, un Yamaha dx27, et une boîte à rythme Roland tr505. Mais étant donné qu'il n'y avait personne de réceptif autour de moi, j'ai continué à expérimenter seul. Dans les années 90, j'ai fait partie d'un groupe alternatif percussionniste, Bateria VP, orienté vers des sonorités brésiliennes. On pourrait appeler ça de la samba avec un esprit punk ! Dernièrement, ma partenaire Diana et moi-même avons joué brièvement dans le groupe industriel belge Militia, ce qui a vraiment été intéressant.
Pourquoi avez-vous appelé ce projet NTRSN ?
Pieter : Nous avons participé à la roue de la fortune mais nous n'avons pas pu acheter assez de lettres !
Quels groupes vous ont le plus influencé ?
Pieter : Cabaret Voltaire, mes préférés depuis toujours. C'est la musique et l'atmosphère qui me correspondent le mieux. Paul : Je n'appellerais pas ça des influences, je dirais plutôt qu'ils m'ont inspiré. Il y a vraiment trop de groupes, de musiques, d'ambiances qui m'ont influencé. J'écoutais les disques de mon frère à la fin des années 70. Il était dj dans un bar punk à Maastricht. J'ai donc grandi avec des sons punk, new wave, reggae, ska et autres.
Vous êtes des amoureux de vieilles machines. 31 ont été utilisées pour la production de 'Hardlines'. Quelle est votre préférée ?
Pieter : Oui, un autre défaut chez moi est d'en acheter plein ! J'aime ces machines, elles ont leur propre âme. Ma marque préférée est Oberheim.
Pouvez-vous décrire le rôle de chacun des membres de NTRSN ' Comment travaillez-vous ensemble ?
Paul : Tout d'abord, il faut parler de Peter Bellaert qui nous rejoint sur scène aux claviers. Jusqu'à présent, je me suis surtout occupé des percussions. Nous travaillons principalement via internet en échangeant nos idées. Pieter retranscrit tout ça dans ses compositions.
'Hardlines' fait penser Cabaret Voltaire. Pourquoi avoir choisi ce nom d'album ?
Paul : Je prends cela comme un compliment. Ce son vient évidemment de notre manière de travailler et des instruments utilisés. Pourquoi 'Hardlines' ' Pieter '
Pieter : Le nom de l'album est le titre du dernier morceau composé pour l'album, à une période où faire de la musique était difficile pour moi.
Comment avez-vous choisi la tracklist de l'album ' Certains des morceaux en écoute sur votre page Myspace n'y figurent pas. Pourquoi ?
Paul : Il y avait vraiment beaucoup de morceaux, d'idées. Nous avons pris ceux qui correspondaient le mieux.
Quel type de message voulez-vous transmettre à travers le titre 'Move on and no stop' ?
Pieter : Une sorte de message qui touche l'âme.
Est-ce que le titre 'Red day' est un clin d'oeil à Front 242 ?
Pieter : Non, il a été composé avec un synthétiseur analogique Akai vx600 et une boîte à rythme Roland tr505, avec une idée sur la fin du monde.
Que pensez-vous de la scène EBM actuelle ?
Pieter : Elle change tous les jours grâce à de nouvelles idées et influences. Ca me va ! Paul : Je ne suis pas le seul à juger mais si je devais dire une chose ce serait 'ne tournez pas en rond !'
Avec quel groupe aimeriez-vous collaborer et jouer à l'avenir ?
Pieter : Collaborer, je ne sais pas. Du live, oui ! Si les conditions sont réunies pour jouer, c'est parfait ! Paul : En ce moment nous collaborons avec un groupe mais pour l'heure nous ne pouvons pas vous en dire plus.
Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?
Pieter : Merci à tous ! Paul : J'espère que tout cela nous permettra de jouer en France à l'avenir. Merci !
NTRSN - 2011-12-22
Erīck Wīhr
22 décembre 2011