Sixteen Sinners est un nouveau projet mené par Benoit Sixteen de Tamtrum qui mélange guitares saturées et gros beats techno. Le groupe, avec son autoproclamé Electro Porn Sound (EPS), nous a donné leur toute première interview. Rencontre.
Tout d'abord, pouvez-vous présenter le groupe ?
Benoit : Sixteen Sinners a vu le jour par hasard, pour ne pas changer les bonnes vieilles habitudes, il y a un an et demi. J'essayais de mélanger l'électro avec des rythmiques de grattes saturées... Au même moment mon goût pour le chant façon 'pop' s'est intensifié. Toutes ces sonorités metal, électro et pop que vous pouvez entendre sont donc un mix de mes influences.
Le groupe a subi beaucoup de changements de line-up en très peu de temps, pourquoi ?
Benoit : Former une équipe qui a la niaque en si peu de temps, c'est un exploit ! Ces rapides changements de line-up sont dus au fait que l'on ne peut savoir si quelqu'un vaut vraiment le coup qu'en passant du temps avec lui. Après, pleins d'autres paramètres rentrent en compte tels que la qualité en tant que musicien, l'attitude, la volonté et surtout l'aspect physique. Comme dans dans le cinéma où l'on choisira l'acteur parfait pour un rôle : chaque membre de Sixteen joue le rôle de sa vie au sein du groupe. Je suis franc et je manque de tact, mais je m'en contre-fous [rires] !
Considères-tu les Sinners comme ton side-project ?
Benoit : Sixteen Sinners est un groupe avant tout, mais j'ai commencé seul et je préfère rester à la tête des décisions artistiques et de management.
Est-ce compliqué de naviguer entre tous ces projets ?
Oilid : Eh bien, en ce qui me concerne, plus je suis débordé par mes projets musicaux et mieux je me porte ! J'essaye de gérer avec un calendrier géant affiché sur mon mur ! Les deux groupes vont sortir leur album bientôt, ce qui ne sera que du bonheur !
Benoit : Il vaut mieux savoir s'organiser, sinon c'est ingérable ! Ça me fait un planning chargé. C'est pas très rock, pas très sexe, mais c'est comme ça... Ce qu'on voit en premier chez les zykos, c'est une attitude, un état d'esprit, mais derrière tout ça, il y a un gros bloc de motivation. Enfin pour ceux que je connais.
Comment définissez-vous votre musique ?
Benoit : Je la ressens pas finie [rires]. En fait, l'album n'est pas encore accessible parce que je veux faire enregistrer la batterie organique de Mantam (le bleu), et je veux faire encore un peu de boulot sur les voix, des améliorations et harmonies. Avec ces touches de production apportées au mix, je peux vous dire que ça va juste déboîter ! Sixteen Sinners c'est l'inventivité de Purple, la spiritualité de Oilid, la motivation de Mathias et Mantam... et ma connerie [rires] !
Ta façon de chanter a pas mal évolué aussi.
Benoit : Ça n'a absolument pas été difficile. Pour moi, le chant est une passion tout comme la composition. Je vois l'arrêt de la musique comme une mort. Je sais vraiment aujourd'hui ce que veut dire l'expression "être fait pour ça".
Vous travaillez avec quel matériel et quels logiciels ?
Benoit : Des synthés style virus C, nordlead 3, des samples, une gratte Lespaul Gibson, un pod X3, Cubase 4 en séquenceur et autres matériels qui coûtent la peau du cul !
L'un de vos titres, 'Porn Generation' se trouve être votre slogan. Est-ce une critique ou un simple constat de la jeunesse actuelle ?
Benoit : C'est un simple constat. Les nouvelles générations baignent de plus en plus dans le porno, par le biais de la pub, des mangas, du web, de la télévision. Est-ce bon ou mauvais ? Tout dépend de la personne qui le vit et dans quelles circonstances et conditions elle le vit. Cela doit être voulu et assumé. Le cul fait partie des solutions de ce monde ! Pourquoi pas baiser plutôt que de faire la guerre [rires] ? Le sexe est un excellent anti-stress ! Le sexe vécu sans tabous améliore les relations de couple. Attention, je ne partage pas ma meuf.
Ne trouvez-vous pas qu'il est un stéréotype de cette mouvance ?
Benoit : Généralement, ça me fait un peu chier d'écrire des textes. Mais j'avoue que c'est bon de s'exprimer avec quelques textes vraiment à soi. Au début de Sixteen Sinners, avant même de trouver le nom du groupe et le concept général, je me suis demandé ce qui me plait vraiment dans la vie : La drogue ? L'alcool ? Je fais tout ce que je peux pour m'en éloigner. La musique ? Bon on va pas parler de musique... Le sexe ? Oui, c'est une passion ! Moins que la musique, mais tout de même.
Oilid : Nous ne voulons absolument pas du stéréotype de la femme soumise propre à ce milieu, nous souhaitons rendre hommage à la force des femmes.
Purple : Les thématiques de l'amour et de la sexualité libérée reviennent beaucoup parce que ce sont deux choses terribles à vivre pleinement. Au niveau visuel, il ne s'agit pas pour nous de prôner le porno, mais de dédramatiser le rôle que joue le sexe, sainement et librement vécu, dans nos vies. L'esthétique un brin provoc' ne date pas d'hier, au lieu de la stigmatiser et d'en faire tout une montagne, on délire juste avec. "Boys're toys like girlz". Nous n'imposons aucune conviction, nous nous amusons librement de tout, sans stress.
Internet et notamment MySpace est un support que vous utilisez pour promouvoir votre musique, quelle place prend t-il ? Qui sont les Sinner's Baby ?
Purple : Le net et MySpace sont de gros supports de communication. Ils nous permettent de partager notre musique et notre univers, de rencontrer des gens de tous horizons de façon très directe. La galerie photos des 'Sinner's Baby' a été ouverte pour inclure réellement tous ceux qui apprécient le groupe et étaient tentés de participer au délire Sinner's electrorock de la nouvelle génération. Tout le monde y est le bienvenu. En bref, les Sinners : c'est vous ! Pour ses débuts, on a invité tous ceux qui avait le T-Shirt Sixteen à nous envoyer leurs photos avec, des modèles dont j'adore les photos et un concours a été mis en ligne. Le reste a suivi tout seul ! Des photos terribles avec le T-Shirt Sixteen ou du Sixteen écrit à même la peau. Tout ça fait vraiment plaisir. j'espère que ça continuera, la galerie reste ouverte.
Que donne Sixteen Sinners en live ?
Benoit : Ce fut un très bon début mais je me suis vite rendu compte que les compos de Sixteen étaient faites pour être jouées avec une batterie et non pas des samples electro quant à la partie rythmique. Avec les nouveaux grooves pour les compos rock et le bourrinage à la double pédale pour les compos plus metal, le rendu ne sera que bien meilleur. Pour le charisme et l'attitude, il n'y a que des allumés sur scène, des tapeurs de traces, des dépendants à l'excès, des fous de cul sans tabous, un autre avec un bang dans chaque orifice, un cultivateur de patates et j'en passe [rires]. Je conseille à tous les crazy people ouverts d'esprit de venir faire un tour à nos concerts.