La scène française peut s'enorgueillir d'avoir un vivier de jeunes groupes talentueux. Les Sticky Boys en font bel et bien partie. Voilà enfin des français de Paris qui font du Rock, du pur, celui qui fait headbanguer direct et nous fait danser. Grâce à leur prestation, la scène parisienne reste diversifiée et puissante. Nous avons rencontré Alex Kourelis (chant, lead guitar), Tom Bullot (drums) et Jean-Baptiste Chesnot (bass), de sacrés fous furieux avec qui on sait dès le début que nous allons nous amuser sans s?arrêter une minute.
Nos lecteurs l'ignorent peut-être encore mais vous vous inspirez des groupes Rock des années 70/80 tels AC/DC, Rose Tatoo... Lors de la production du deuxième album, comptez-vous rester sur cette même lancée ou alors nous réserverez-vous quelques surprises comme rajouter un piano ou un saxophone ?
Tom Bullot : On pensait surtout à du biniou car il y en a un qui est d'origine bretonne. Alex Kourelis : On aime bien la flûte traversière aussi, car on adore American Pie et il parait qu'on peut se la foutre dans le cul (rires). Non plus sérieusement, le piano et le clavier, tu oublies. JB Chesnot : On va rester tous les trois, on ne sait pas faire autre chose tout simplement. On ne veut personne d'autres dans le groupe. Tom Bullot : On est en plus trois bons copains donc on ne veut pas que ça change. Alex Kourelis : On ne veut personne de plus pour pourrir l'ambiance. Comme on fait des belotes à trois, après on sera obligé de faire des belotes à quatre, ça risque de détruire notre dynamique.
Comptez-vous créer une mascotte comme Eddie du groupe Iron maiden ou Angus « l'écolier » pour AC/DC ?
Alex Kourelis : On ne sait pas encore. L'idée c'est de partir sur de nouvelles chansons - on en a déjà quelques-unes sur le feu - et créer une nouvelle ambiance sans changer pour autant notre style. Il n'y aura pas de beat électro derrière. En partant de là, on va voir l'image qu'on va véhiculer. On n'est pas totalement fermé ni ouvert à tout.
Qui écrit les paroles ? Et les mélodies ?
Alex Kourelis : On écrit les paroles ensemble. JB Chesnot : C'est Alex qui se ramène avec les riffs en répétition. Puis ensuite on peaufine dessus. Alex Kourelis : Ça nous permet d'éviter le musicien de session à qui tu vas donner des ordres et qui va te tirer une "gueule de six pieds de long" ; là tu as des copains qui sont contents de jouer de la musique, ça fait plaisir.
Comment s'est passé votre rencontre ?
Tom Bullot : Alex et moi ça doit faire dix ans qu'on fait les "400 coups" ensemble. On a joué dans beaucoup de groupes de metal, de punk, de trash, de death' même du funk à la Franz Ferdinand, dur de t'avouer ça (rires !) Mais à force d'écumer les projets et de chercher des musiciens à droite à gauche, d'essayer de créer des groupes de cinq personnes, on s'est dit "allez tous vous faire foutre !" et on va se mettre tous les deux. On ne sait pas chanter mais on le fera ensemble, ça cachera la misère. On a commencé comme ça. On a tellement pris notre pied dans ce projet que ça a fini par marcher. Puis une fois on nous a demandé de jouer en Allemagne. Là, on s'est dit que les groupes de ce pays sont très professionnels, il nous faudrait un bassiste. On a passé une annonce "si tu portes la moustache et que tu sais jouer bourré, viens nous rencontrer". Jean-Baptiste a été le premier à répondre et on l'a pris tout de suite. Alex Kourelis : On s'était dit qu'on allait choisir avant tout un musicien expérimenté avant de chercher un copain car ça avait toujours été notre erreur. Jean-Baptiste est venu le premier, il gère en basse et il est devenu un ami en un rien de temps.
Vous ne saviez pas chanter, pourtant Alex s'en sort très bien.
Alex Kourelis : J'ai travaillé comme un taré. Je me suis vraiment enfermé dans une cave, seul, à m'entraîner sans arrêt. Je n'ai pas pris de cours. Je me suis enregistré puis écouté, j'ai tenu compte des critiques qu'on me faisait et au final j'ai trouvé ma voix.
Tom, lâches-tu souvent la batterie durant le show pour un discours ?
Tom Bullot : Quand je jouais juste avec Alex, on intervenait souvent sur le devant de la scène, on faisait n'importe quoi, vu qu'on était raide, c'était limite, ça ressemblait à rien. Je quittais souvent la batterie pour gueuler et au final j'ai gardé cette idée. J'ai trouvé ça marrant de pouvoir parler au public, vu que j'ai une voix différente de celle d'Alex, ça fait évoluer le show et puis ça me fait aussi bouger.
Vous reprenez sur scène la chanson de Kim Wilde « Kids in America ». Pourquoi ce choix ?
JB Chesnot : On était amoureux d'elle. C'est un hommage. Alex Kourelis : On a essayé de faire une reprise de Zara Whites mais on n'a pas réussi (rires), du coup on a choisi Kim.
Parlons d'un autre domaine, vos films préférés ?
Alex Kourelis : TERMINATOR 2 !!!! Tom Bullot : The Expendables 1 et 2. Ce sont de vrais films. Le vrai rock'n'roll remonte sur scène, comme il y a enfin de vrais mecs qui font de vrais films. Marre de ces films qui racontent des liaisons impossibles entre journalistes et avocats ou des blockbusters qui ne misent que sur les effets spéciaux. Enfin un film où le gentil est vraiment gentil et le méchant est un vrais « salopard », ça nous avait manqué. Merci Stallone !
Quel(s) super(s) pouvoir(s) aimeriez-vous avoir ?
Alex Kourelis : Pisser de la bière pour pouvoir arroser tout le monde quand je joue (rires). Ce soir, on a fait la première partie des ELECTRIC DUCKS où le guitariste se met à poil sur scène, c'est déjà pas si mal. Moi je sortirais ma queue, j'aspergerai le public qui se dirait au départ que je suis immonde et là je leur répondrai "mais non mes amis c'est de la bière alors ouvre la bouche !".
Tom Bullot : De la bonne Pils !
Alex Kourelis : De la Pils où autre chose, de la Guiness pour madame, de la Pils pour monsieur.
Tom Bullot : Pour moi ce serait me dédoubler pour jouer un concert des Sticky Boys et le regarder en même temps. Ça me ferait plaisir car on fait exactement ce qu'on a envie de voir sur scène mais c'est frustrant de ne pas pouvoir le voir soi-même. Alex Kourelis : Du coup tu pourrais boire ma bière ! JB Chesnot : Je ferai en sorte que toutes les radios du monde ne passent que « It's A Long Way To The Top (If You Wanna Rock 'N' Roll) » d'AC/DC. Ça emmerdera le monde et du coup, on fera tous la fête.
Un message pour les lecteurs de VerdamMnis ?
Tom Bullot : Allez voir du rock !
Alex Kourelis : Buvez de la bière. Amusez-vous ! Tom Bullot : Et si vous le faites déjà' faites le plus ! Alex Kourelis : Et si vous le faites plus' Tout le groupe : FAITES LE ENCORE PLUS !