THE DEAD DAISIES est un collectif composé de John Corabi (ex-MOTLEY CRUE) au chant, David Lowy (MINK, RED PHOENIX) à la guitare, Richard Fortus (GUNS N? ROSES, PSYCHEDELIC FURS) à la guitare lead, Marco Mendoza (THIN LIZZY, WHITESNAKE) à la basse, Dizzy Reed (GUNS N? ROSES, HOOKERS & BLOW) au clavier et Brian Tichy (OZZY OSBOURNE, BILLY IDOL) à la batterie (c'est Tommy Clufetos qui le remplace toutefois sur la tournée). A l'occasion de la sortie de leur nouvel opus, 'Revolución' ? dont la production est signée Craig Porteils (GNR, BILLY IDOL) et Ben Grosse (MARILYN MANSON, SEVENDUST) ? nous nous sommes entretenu avec Dizzy Reed et Richard Fortus.
Votre nouvel album 'Revolución', successeur de l'éponyme sorti en 3013, est disponible depuis le 1er Juin. Comment est-il accueilli par les fans et la presse pour le moment ?
Richard Fortus : En ce qui me concerne, il est vrai que je regarde les retours sur l'album et pour le moment, ils sont excellents. Mais le disque vient à peine de sortir, comme tu l'as dit, alors je préfère ne pas crier victoire trop vite. J'espère que les chroniques continueront d'être aussi positives. Ça fait du bien de lire d'aussi gentils mots en regard du travail que l'on a fourni. C'est vraiment gratifiant. Dizzy Reed : C'est comme prêcher un convaincu. Tu ne peux pas vraiment t'en empêcher, t'empêcher de regarder ce qu'il se dit sur ce que tu fais et dans lequel tu y as mis autant d'énergie. Heureusement pour nous, les critiques sont très positives pour le moment, on peut simplement espérer que ça continuera ainsi. Croisons les doigts ! Si tu lis cette interview, n'hésite pas à soutenir notre nouvel album. Tu ne seras déçu, promis.
Justement, pour ceux qui ne l'ont pas encore écouté, que diriez-vous à son sujet qu'il leur donnerait l'envie d'y prêter une oreille. À quoi peuvent-ils s'attendre ?
Dizzy Reed : Euh, je pense qu'on voulait sortir quelque chose d'honnête, d'authentique, direct, quelque chose qui transpire la passion. On voulait des chansons qui viennent du plus profond de nous-mêmes, de nos c?urs. Parce qu'au final, c'est ce que nous faisons de mieux. En règle générale, si tu te donnes à fond tout le temps, ça fonctionne. Je crois que ça s'entend sur l'album. Musicalement parlant, les gens peuvent s'attendre à des chansons classic rock avec un esprit Rock N Roll. Si tu t'y retrouves là-dedans, dans la vague rock des années 1960 aux années 1980 et dans ce qui se fait avec passion, tu trouveras ton compte. Je sais pas si c'est objectif de ma part mais 'Revolución' est un super album (sourit). Richard Fortus : Il sonne comme un album de classic rock. Si tu es fan de ce genre musical, tu aimeras forcément ce disque. Il vaut le coup !
En février, vous avez joué à la Havane à Cuba, ce qui vous a marqué. Ce que vous avez vécu là-bas, vous a donné l'envie d'écrire le nouvel album. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette expérience ? Qu'y avait-il de si particulier à Cuba ?
Dizzy Reed : Notre voyage à Cuba était exaltant, c'est sûr ? vraiment. Rien que côtoyer les cubains et jouer pour eux, fut une expérience fantastique. Les gens étaient très réactifs. On a joué avec des musiciens extrêmement talentueux. Ces gens transpirent la passion. Les cubains sont des passionnés dans l'âme, ce fut une expérience hors-du-commun qui nous a beaucoup inspiré. On a eu un déclic là-bas, une connexion vraiment particulière qui nous a poursuivis jusqu'ici. On s'est attaché au pays et à sa population instantanément. Je ne peux pas t'expliquer ça dans les détails, c'était juste agréable d'être là-bas. Leur enthousiasme et excitation nous ont insufflé de l'énergie, de l'énergie créative. Je ne pense pas que nous aillons écrit sur ce que nous avons vécu là-bas, sur le pays à proprement parlé. Ce sont plutôt l'énergie et la passion que nous avons ressenties qui ont été le moteur. Ils ont plus ou moins ravivé notre flamme. Chacun de nous a été complètement absorbé par une atmosphère créative qui émanait de tout Cuba. Nous avions déjà écrit quelques chansons avant ce voyage, mais une fois arrivé là-bas, l'amour qui se dégageait de ces terres nous a insufflé l'inspiration nécessaire à l'écriture du reste de l'album. Il a ensuite été bouclé en cinq semaines. Richard Fortus : C'était assez excitant pour nous de voir les fans de Rock N Roll être si avides et si enthousiastes à son sujet. C'était beau d'en être témoin. Je pense que le reste du monde est devenu quelque peu blasé et repu. Cela faisait une éternité que nous n'aillons vu des gens être si excités et émoustillés par le Rock N Roll. On a adoré ça, vraiment !
Cet événement s'est tenu lors d'un échange culturel organisé par le ministre cubain de la culture, l'institut cubain de la musique et l'agence cubaine du rock. Il a fait de THE DEAD DAISIES le premier groupe rock occidental à jouer à Cuba depuis que la Havane et Washington ont annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques. Que cela fait-il de faire partie intégrante d'un fait historique ?
Dizzy Reed : C'est très cool ! La musique lie les gens ensemble. C'est un instrument puissant qui peut faire la différence. Faire partie de cette connexion humaine est vraiment fantastique. Et avoir cette opportunité, l'opportunité de vivre de sa musique, est une réelle bénédiction. Je pense qu'on a assuré, on a beaucoup appris aussi. Je suis devenu un meilleur musicien... simplement en ayant passé du temps avec des gens talentueux. Côtoyer des personnes positives offre des bénéfices certains. Ça te renforce. Richard Fortus : La musique insuffle tellement de passion. C'est un médium très particulier. Elle est puissante et a, de manière générale, beaucoup d'impact sur les gens, d'où qu'ils viennent, quels qu'ils soient. Elle est capable d'altérer nos émotions et états d'âme. Elle peut orienter nos pensées et sentiments. Faire partie d'un événement historique au travers de la musique est une expérience très intense, que je ne peux décrire avec les mots.
Vous avez dit avoir beaucoup appris lors de ce voyage. Pouvez-vous être plus précis ?
Dizzy Reed : J'ai compris mon amour pour le Cuba Libre (ndlr un cocktail à base de rhum). Sérieusement, au travers de ces collaborations si créatives, des collaborations avec des gens talentueux pour des gens passionnés, j'ai compris les raisons qui m'ont motivé à m'engager dans la musique. J'ai réalisé avoir emprunté le bon chemin. Ce voyage a eu un impact vraiment positif sur ma personne et je crois qu'il a eu le même effet sur les autres membres du groupe. Richard Fortus : Carrément !
L'album a été produit par Craig Porteils (GUNS N ROSES, BILLY IDOL) et mixé par Ben Grosse (MARILYN MANSON, SEVENDUST). Qu'attendez-vous de ces collaborations ? Comment ont-ils influencé le son de l'album ?
Richard Fortus : En fait, Dizzy avait déjà bossé avec Graig avant ce disque. Dizzy Reed : Ouais mais la dernière fois que je l'ai vu, il était l'assistant de l'ingénieur son des GUNS N ROSES pour la chanson ' Knockin On Heaven's Door'. C'était il y a très longtemps. Pour le disque, on avait simplement besoin de quelqu'un en Australie et il était disponible. Il a fait du bon travail sur 'Revolución'. Richard Fortus : On l'a éreinté (rires). Dizzy Reed : C'est vrai (rires) ! On a exigé beaucoup de sa personne, constamment. On a pris aucun congé, ç'a dû être dur pour lui. On était tellement enthousiastes à l'idée de travailler sur cet album, on était très inspiré. Il a eu quelques jours off, mais en ce qui nous concerne, on a bossé d'une traite. On avait tellement à faire, ça n'est pas un boulot facile à bien abattre, à abattre tout court. C'est très contraignant. Il faut rester si concentrer et extrêmement motivé. C'est fatiguant, tu sais. Il faut être sans cesse sur le qui-vive au cas où la magie opèrerait. Tu ne peux te permettre de manquer une opportunité quand elle se présente. Il faut faire le guet pour capturer ce moment spécial. Richard Fortus : Pour Ben, j'ai travaillé avec lui sur différents projets avant celui-ci. Je le voulais pour ce disque parce que je savais qu'il serait parfait pour le job. On vient du même milieu musical. On a les mêmes goûts musicaux, on a les mêmes sources d'influence, il était donc sûr qu'il comprendrait ce que nous recherchions, musicalement-parlant.
Vous tournez actuellement aux côtés de KISS sur la tournée qui célèbre son quarantième anniversaire. Comment ça se passe pour le moment ?
Dizzy Reed : Jusqu'à présent, tout se passe très bien. Richard Fortus : Le public de KISS est très accueillant à notre égard. Dizzy Reed : Ouais, pour je ne sais quelle raison, les fans de KISS sont assez excités de nous avoir en première partie. Ils sont vraiment géniaux avec nous ce qui nous rend reconnaissants envers eux. C'est toujours un défi d'ouvrir les concerts de gros groupes comme KISS. On espère que ça continuera ainsi et que ça fera grandir notre fanbase.
Tommy Clufetos est le batteur qui joue avec vous sur cette tournée, bien que ce soit Brian Tichy (et Jackie Barnes) qui joue sur l'album. Pourquoi avoir choisi un lineup si changeant pour le groupe ?
Richard Fortus : Pour être honnête, Brian n'était pas disponible pour le reste de l'album et la tournée. Sinon c'est lui qui serait avec nous aujourd'hui. Tommy fait un excellent travail par contre. Dizzy Reed : On a juste beaucoup d'amis talentueux avec lesquels on a envie de bosser. On souhaite collaborer le plus possible. Avec les années, notre liste de contacts s'est agrandie, on a développé beaucoup de relations. C'est incroyable de pouvoir travailler avec autant de musiciens talentueux, musiciens qui sont devenus des amis. On vient du même milieu, on a les mêmes goûts. C'est donc toujours super efficace de bosser avec eux. C'est cool aussi d'avoir l'opportunité de traîner ensemble (rires). On est heureux que Tommy nous ait rejoint. Il fait du bon boulot, c'est un mec génial et un excellent batteur !
Comment avez-vous enrôlé John Corabi ?
Dizzy Reed : Encore une fois, on cherchait quelqu'un et il a plus ou moins été le premier nom auquel nous avons pensé. On cherchait un bon frontman, un bon performer. J'avais déjà travaillé avec lui avant ce projet, je savais qu'il correspondrait. On a donné des concerts acoustiques ensemble, juste lui et moi, ce fut une expérience unique. On a fait d'autres trucs ensemble. Enfin bref, j'ai eu raison de le choisir pour TDD. Richard Fortus : On a pensé à d'autres noms. On a discuté avec ces autres personnes mais John a fait la différence. C'est génial de traîner avec lui. Il a toujours plein d'histoires à raconter. Il est drôle. Il a les pieds sur terre. Si tu le vois tout-à-l'heure, après cette interview, intercepte-le, il te racontera des histoires rigolotes (rires).
Que vous apporte TDD comparé aux GNR ?
Richard Fortus : Je me sens bien plus libre avec les DD comparé aux GNR.
De quelle manière allez-vous être impliqués dans l'écriture du nouvel album des GNR ? Avez-vous écrit de nouveaux morceaux ? Où en êtes-vous ?
Richard Fortus : Je vais être impliqué, c'est sûr. Tellement de choses ont été enregistrées. Si bien qu'on pourrait sortir deux ou trois albums, sérieusement ! On s'est envoyé nos fichiers dans tous les sens. On a hâte de s'y mettre vraiment pour sortir cet album le plus vite possible. Dizzy Reed : Ça va être bon ! Cet album va déboîter. Quand va t-il sortir ? On ne le sait toujours pas. Seul Axl le sait mais il est très secret. Soyez patients !
Merci à tous les deux de m'avoir accordé du temps.
Dizzy Reed : Merci de nous avoir reçus. Richard Fortus : Merci.