UNZUCHT à la conquête de Paris ! Le dimanche 27 novembre les allemands d'UNZUCHT donneront leur unique concert français au Klub, 14 rue St-Denis. Le groupe, né du côté de Hanovre en 2009, est composé de 4 musiciens : Toby Fuhrmann à la batterie, Alex Blaschke à la basse, Daniel De Clercq à la guitare et Daniel Schulz au chant. Dotés d'une grosse présence en live, ils ont écumé les scènes allemandes et les grands festivals dont le M'era Luna à Hildesheim ou l'Amphi Festival de Cologne. Ils ont fait les premières parties de groupes allemands comme LACRIMAS PROFUNDERE, MONO INC. ou plus récemment OOMPH! et EISBRECHER. Désormais tête d'affiche, ils reviennent d'une tournée au Royaume-Uni et continuent sur leur lancée par 12 dates en Allemagne. Leur quatrième album Neuntöter a atteint la seizième place au classement des Deutsche Albumcharts. Juste avant leur passage à Paris, le groupe a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions.
Comment définir le style musical d'UNZUCHT pour les oreilles françaises, pas très habituées à ce son ?
Toby Fuhrmann : Rock ! Nous disons le plus souvent Dark Rock, parce que nous avons déjà un penchant pour le côté sombre. Il y a par ailleurs des influences de metal et d'indus, que nous combinons avec des chants plus mélodieux.
Si les Français ne devaient écouter que trois chansons d'UNZUCHT, quelles seraient-elles ?
T.F. : Je proposerais Widerstand et Parasomnia du nouvel album Neuntöter, et évidemment Schweigen de Venus Lucifer [album précédent, NDLR] car nous avons aussi un côté calme.
Comment se répartissent les tâches entre les membres du groupe pour la composition d'un album ?
T.F. : Les chansons viennent principalement de notre guitariste Daniel De Clercq. Nous y apportons ensuite nos instruments et notre propre style.
Daniel, quels sont tes thèmes favoris ? Qu'est ce qui t'inspire ?
Der Schulz : C'est de la vie que me vient mon inspiration. J'écris sur les choses qui se passent dans mon entourage, qui me préoccupent, qui me rendent heureux ou me mettent en colère, comme l'amour, la perte, le deuil ou comment se comportent les gens entre eux. J'essaye toujours d'y mettre mon amour pour la vie et d'offrir une épaule réconfortante aux gens qui traversent une mauvaise passe.
Vous collaborez avec beaucoup d'artistes allemands. Dans l'absolu, y a-t-il des groupes avec lesquels vous souhaiteriez travailler ?
T.F. : Pfoui…. Nous sommes tous fans de NINE ICH NAILS, alors un travail en commun avec Trent Reznor, ce serait particulièrement cool ! Mais c'est plutôt utopique. Évidemment, ce serait super d’assurer la première partie de NIN sur une tournée. Nous nous verrions bien le faire aussi pour KORN, EVANESCENCE et MARILYN MANSON.
Vous avez des fans particulièrement fidèles en Allemagne depuis vos débuts. Quel est votre secret pour créer ce climat avec eux ?
T.F. : Bonne question ! Nous sommes un groupe complètement authentique. Nous donnons notre maximum sur scène et nous ne sommes pas des produits de l'industrie musicale. Nous nous sommes construits en tant que musiciens au fur et à mesure. De plus, nous allons à la rencontre du public après pratiquement chaque concert. Je crois que les fans apprécient vraiment. Et naturellement il y a à travers la musique et les textes un lien émotionnel – de nombreux fans se sont fait tatouer des citations extraites des chansons d'UNZUCHT.
Vous avez fait 5 dates au printemps avec OOMPH!. Qu'avez -vous pensé du public français ? Comment a-t-il réagi à votre musique ?
T.F. : C'était vraiment génial ! On n’avait absolument aucune idée de ce qui nous attendait, et on a été vraiment soufflés ! Avant, nous connaissions juste quelques fans français qui nous rendaient visite lors des concerts en Allemagne. Mais jouer carrément en France, c’était vraiment incroyable. Le public a fait la fête avec nous et ce fut une belle expérience.
Comment expliquez-vous le manque de réussite des groupes allemands en France ?
T.F. : C'est probablement valable dans les deux sens ! C'est une culture différente ! Mais quelques groupes ont réussi le pari – et la tournée avec OOMPH! est pour nous une preuve de plus que les Français n'ont pas seulement envie de RAMMSTEIN, SCORPIONS ou TOKIO HOTEL, mais aussi d'autres groupes venus d'Allemagne.
Cette date du 27 novembre à Paris est-elle un test pour une éventuelle tournée en France ?
T.F. : Nous espérons à l'avenir venir plus souvent en France. Nous revenons à coup sûr l'année prochaine avec EISBRECHER [le 14 ocobre 2017 au Trabendo, NDLR], ça, c'est déjà planifié. Mais faisons déjà cette date du 27 novembre au Klub à Paris et nous verrons ensuite !