De retour au Ninkasi ce mercredi 1er mars pour une soirée organisée par Sounds Like Hell Productions avec trois groupes de metalcore à l'affiche ! Et quels groupes !
En pleine tournée européenne, les anglais d'ASKING ALEXANDRIA étaient accompagnés de leurs concitoyens SILENT SCREAMS et les américains de THE WORD ALIVE. Bonne pioche car les trois groupes ont livré chacun un show à la hauteur des attentes du public venu très nombreux (apparemment tous les lyonnais n'étaient pas sur les pistes de ski voisines).
Silent Screams
Début sur les chapeaux de roue avec les anglais de SILENT SCREAMS et son chanteur Joel Heywwod, généreux et charismatique sur scène. Le courant est tout de suite passé entre les lyonnais et le groupe de metalcore : forts de leurs deux albums studio When It Rains (2011) et Hope For Now (2014), le quatuor a beaucoup tourné en Europe, notamment avec le groupe japonnais CROSSFAITH. Le growl est là, les morceaux de guitare percutants, la batterie bien présente également. Le show est propre, sympa, hélas sans grande innovation musicale. Mais le public apprécie et pogote de bon coeur, à la grande joie du chanteur qui descendra dans le pit, micro en main, pour se confronter à l'énergie de la salle. Un bon feeling pour chauffer le public avant l'arrivée des américains de THE WORD ALIVE.
The Word Alive
Visiblement, la venue de THE WORD ALIVE originaire de Phoenix en Arizona, est un petit évènement à Lyon. Les fans sont là et le groupe est agréablement surpris par l'ambiance qui s'installe dans la salle. Il faut dire que les américains ont de quoi séduire : un metalcore mélodique, très entraînant, avec des textes assez personnels. Le chanteur Telle Smith, arrivé dans le groupe en 2015, apporte la touche sexy qui ravit visiblement les jeunes filles. Sa voix, plus mélodieuse que la plupart des chanteurs dans ce style musical, ne gâche en rien l'efficacité des compositions, toujours très marquées par des guitares rageuses et agressives. Le batteur est en lui à sa seconde date, en remplacement de Luke Holland, qui a récemment quitté le groupe dont il était à l'origine. Pour autant le groupe est soudé et bien complice pour un moment sur scène qui passe très vite tant les titres s'enchaînent harmonieusement. Le combo offre au public leur nouveau titre Misery (interprété pour la seconde fois seulement en live), hyper rythmé et énergique. Leur quatrième et dernier album Dark Matter, sorti en 2016 avec pour le première fois Telle Smith au chant, marquait déjà une nouvelle étape d'un metalcore plus « accessible » , le prochain s'annonce encore plein de surprises vocales et musicales, comme ce groupe en constante recherche de nouveautés. Un beau succès donc pour THE WORD ALIVE qui a fait encore fait monter d'un cran la température au Ninkasi.
Asking Alexandria
La place était donc bien préparée pour le set d'ASKING ALEXANDRIA, groupe quelque peu controversé à en entendre les commentaires dans la salle. Metalcore, rock-emo, heavy metal ? La question reste posée tant les influences musicales sont nombreuses. L'histoire du line-up du groupe est digne également d'un scénario à la Dallas, avec fâcheries et réconciliations, comme le retour récent du chanteur d'origine Danny Worsnop, dont le remplacement avait été laborieux. Après deux premiers titres pas terribles en raison de problèmes de son, brusquement c'est la révélation ! Les yeux et les oreilles du public s'ouvrent en grand, tant le changement de voix est radical. Worsnop a gagné en puissance, c'est indéniable. Du coup, l'interprétation des titres s'en trouve sensiblement chamboulée. Musicalement peu de changements mais puisque le registre vocal s'est élargi, d'autres possibilités s'ouvrent au groupe. Et le public plonge avec délices dans ce nouveau ASKING ALEXANDRIA, plus punchy, et plus mélodique à la fois. Avec des accents qui parfois s'apparentent au power metal, le chanteur donne un nouveau souffle aux anciens titres comme The Death Of Me, Moving On (particulièrement émouvant), Someone Somewhere ou encore A Prophecy. Le jeu de scène et la connexion avec le public sont parfaites, un bon moment qui aura réconcilié les amateurs du groupe et les sceptiques !