Betraying the Martyrs
C'est à Annecy, au Brise Glace, que nous nous rendons pour une date exceptionnelle: BETRAYING THE MARTYRS et l'un des plus grands groupes metal de l'hexagone, DAGOBA ! La ville arbore ses plus belles guirlandes, le vin chaud et la neige nous rendent euphoriques, nous sommes comme des enfants au village du père Noël. Il est maintenant l'heure de laisser place aux festivités !
Le groupe Parisien de metal, hardcore, epic, death, djent, whatever, se compose d'Aaron Matts en frontman, Victor Guillet au clavier et parties chant clean, Lucas D'Angelo partage la guitare avec Baptiste Vigier et assure les back vocaux, Valentin Hauser, un étrange bassiste nourrissant une fascination malsaine pour Space Tallions. Et pour finir, Boris Le Gal, le machinegun aux drums.
La salle est déjà bondée. L'intro épique de Lost For Words retenti, le public acclame dès l'arrivée d'Aaron sur la scène. Nous avons de la chance, remplacé quelques jours auparavant, par Julien Lebon du groupe DEEP IN HATE pour de sérieux soucis de santé, c'est devant un chanteur en pleine forme que nous subissons un raz-de-marée de violence sociale dans la fosse !
Quelle voix ! Puissante et maîtrisée, nous sommes impressionnés par la prestance scénique du frontman. Victor traîne son immense clavier dans tous les sens et assure un chant assez casual dans le milieu du metalcore, mais toujours aussi efficace. Les backs de Lucas sont justes, c'est beau ! La basse est omniprésente et saturée au possible, et recouvre peut être un peu trop les guitares. Boris nous en met plein la tête à coup de blasts et de mitraillage de grosse caisse.
Le groupe rend également hommage aux victimes de Charlie Hebdo sur Won't Back Down, un morceau plein d'espoir prônant l'unité face à cette menace terroriste planant sur notre quotidien.
Dans l'ensemble, la prestation est un sans faute, le groupe véhicule la bonne humeur et illustre le plaisir de la scène. Beaucoup d'échanges avec le public qui était complètement déchaîné. De très bons effets de lumière malgré le manque de front-lights, BETRAYING THE MARTYRS est un show qu'il faut absolument voir. Leur dernier album The Resilient (notre chronique) est disponible sur toutes les plateformes, n'hésitez pas à aller y jeter un oeil !
Nous les imaginons parfaitement se hisser, dans quelques temps, parmi les plus grands du genre. C'est une certitude tout comme deux plus deux font quatre.
Setlist:
01. Lost For Words
02. Man Made Disaster
03. Wide Awake
04. Ghost
05. Where The World Ends
06. The Resilient
07. Won't Back Down
08. Life Is Precious
09. Unregistered
10. The Great Disillusion
11. Liberate Me Ex Inferis
12. Because Of You
Dagoba
DAGOBA, fondé en 1997, a gravi les échelons pour atteindre le Valhalla du Metal Français avec six albums à leur actif. Leur line-up a évolué et se compose depuis quelques temps de Shawter aux cleans et screams, Werther Ytier à la basse, Nicolas Bastos (ex batteur des DEEP IN HATE et L'ESPRIT DU CLAN) ainsi que JL Ducroiset à la guitare.
C'est sous des éclats de lumières de folie que DAGOBA entre en scène. L'imposant Shawter s'avance vers son micro et lance d'un ton famillier: "Ca va les coupains ?!". La foule est en délire, le contact est très chaleureux, ce soir nous sommes une vraie famille !
Les poings jaillissent dans les visages souriants des adeptes, les pieds décrochent les mâchoires et piétinent les imprudents. Notre photographe a énormément de chance d'avoir un robuste mais néanmoins charmant chroniqueur en guise de partenaire, et BOUCLIER HUMAIN ! Quel Gentleman. Qui sait ou nous l'aurions retrouvé, et surtout, dans quel état !?
Werther fait quelques gang vocaux et met le feu sur scène, il n'hésite pas à se tenir au dessus des jets de fumées et finit même par se laisser emporter par la foule, tout en jouant sa partie basse. On peut dire que DAGOBA voit les choses en grand. Le show est grandiose ! Le travail des lumières est vraiment excellent, les pieds des micros en maillons de chaîne sont stylés, et surtout... l'immense batterie de Bastos qui ferait pâlir de jalousie n'importe quel prétendant au Trône de Fer, le tout avec deux grosses caisses équipées de strobs lumineux !
Bilan: Deux walls of death, un circle pit géant couvrant la totalité de la fosse, quelques tremblements de terre et du Jack Daniel's !
Le chemin fut rude mais le jeu en valait vraiment la chandelle. Il est temps de rentrer, mais nous passons faire un petit coucou dans les loges avant de reprendre la route à présent recouverte de neige. Faites attention aux fous qui errent sans but dans les ténèbres d'une nuit alcoolisée, le meilleur moyen de s'en sortir est le dialogue et la démagogie, à bon entendeur...
Setlist:
01. I, REPTILE
02. The Man You're Not
03. Black Smokers
04. Inner Sun
05. Stone Ocean
06. When Winter
07. The Sunset Curse
08. The Infinite Chase
09. The White Guy & The Black Ceremony
10. The Great Wonder
11. The Things Within