GOLD
Pour sa tournée européenne, KING DUDE a choisi le groupe néerlandais GOLD pour l'accompagner. Ce n'est certainement pas l'originalité de leur nom qui fait leur singularité. Mais il faut bien dire que GOLD est une première partie de choix, la meilleure que j'ai vue depuis longtemps. Le groupe existe depuis 2011 et compte deux albums à son actif. No Image, dernier LP en date, est un revirement complet du groupe, aui passe d'un rock propret à la NO DOUBT à quelque chose de plus torturé. Pour sûr, on se situe dans du dark rock bien aiguisé. Mais GOLD mêle tellement bien ses influences qu'il en ressort quelque chose d'unique, propre au groupe. Entre GARBAGE, LACUNA COIL et CHRISTIAN DEATH, GOLD offre un post-punk death-rock décapant. Le contact avec le public ce soir-là était timide et le son de la salle n'était pas des meilleurs. Mais cela n'enlève rien au talent du groupe que l'on espère revoir très prochainement. Un petit WGT peut-être ?
KING DUDE
Y a-t-il quelque chose à ajouter ? KING DUDE était à Cologne ce soir-là et ce fut le meilleur concert depuis un bon bout de temps. Mais pour ceux qui ne connaissent pas encore la bête, il faut faire les présentations. Derrière KING DUDE se cache Thomas Jefferson Cowgill qui a déjà un lourd passé musical. Avant de se laquer les cheveux et d'enfiler un manteau noir comme tout bon vampire respectable, l'homme avait les cheveux longs et la barbe mal rasée. Eh oui, JG Cowgill s'est d'abord fait connaître pour ses prouesses de guitariste dans la scène metal durant les 15 dernières années. Mais, comme il l'a lui-même déjà confié, les racines country folk de son père l'ont rattrapé et ne l'ont plus jamais quitté. Ainsi naquit KING DUDE il n'y a pas si longtemps, et en lui la critique voit le nouveau Johnny Cash. Il est vrai que se dégage de cet homme un charisme éblouissant qui balaye toutes nos certitudes sur le dark-folk soporifique. La personnalité de JG Cowgill, ce bad boy au sourire charmeur et à l'âme torturée, se servant un verre de whisky entre deux chansons, y est bien pour quelque chose. Il ajoute à ce panel un sens de l'humour irrésistible qui le rend très complice avec son public. Mais sa force est bien musicale, puisqu'il parvient à lier ses influences metal à ses riffs folks. Sa voix est un véritable caméléon capable de donner des frissons de peur comme d'émotion. À dire vrai, en apprenant que cette tournée n'était pas acoustique mais accompagné de son groupe THE DEMON BROTHERS, j'étais un peu déçue, tant le rayonnement de KING DUDE éclipse les autres autour de lui. Finalement, ce fut une très bonne surprise. Les arrangements étaient tr1es fidèles aux sons d'enregistrement et tout ce qui ne l'était pas était le bienvenu. Le jeu et la voix de Tosten Larson formaient un accompagnement délicat et très agréable. Ce qui n'empêcha pas le héros de la soirée de faire quelques morceaux solo au milieu de sa setlist. Comme à son habitude, KING DUDE demande à son public (parvenur à faire salle comble au Luxor) de choisir au hasard des chansons à jouer, mais on retombe souvent sur les incontournables Lucifer's The Light et autres Barbara Anne. Parenthèse triste de ce spectacle, KING DUDE a annoncé qu'il ne livrerait plus que trois albums avant de raccrocher. Pourquoi trois ? Quand sortiront-ils ? Était-ce une blague ? Rendez-vous dans trois albums. P.S : KING DUDE fait partie de l'affiche du HELLFEST 2016. Allez donc lui rendre visite.