Dungortheb
Pour cette soirée du 8 avril, c'est dans la mythique salle de La Souris Verte à Epinal que nous sommes. En tête d'affiche, LACUNA COIL, le groupe de metal italien qui enflamme les scènes depuis plus de 10 ans. A l'occasion de la sortie de leur dernier album Delirium, le groupe s'offrait une petite tournée européenne, Blood Tears Dust, de six dates seulement. Pour cet évènement, LACUNA COIL était accompagné de deux groupes français: BLAZING WAR MACHINE et DUNGORTHEB.
Pour débuter cette soirée, c'est DUNGORTHEB qui lançait les hostilités avec leur titre From Memories to Silence. Originaire d'Epinal, le groupe ne se sentait pas vraiment dépaysé avec leurs fans venus en nombre les soutenir. Malgré le public encore parsemé et plutôt statique, le groupe de trash/deathmetal n'hésite pas à donner de la voix. Alexandre Toussaint nous offre des screams et growls puissants venus de nulle part. Le groupe impressionne avec sa qualité et sa technicité. Rien à dire, ils maitrisent à merveille leur style musical. C'est sur les dernières notes de Inside que le groupe quitte son public.
Setlist:
01. From Memories to Silence
02. Addicted
03. Behind Your Eyelids
04. 6:43
05. Sad War
06. Lethargy
07. Inside
Blazing War Machine
Après avoir découvert en live BLAZING WAR MACHINE lors du Festival de Noël à Limoges, et après l'interview très sympa qu'ils nous avaient accordés, nous étions impatientes de revoir ce groupe dans des conditions optimales, et qui plus est juste avant les italiens de LACUNA COIL. C'est donc sur la très belle scène de la Souris Verte que les Marseillais ont fait leur entrée pour un vrai set tout en énergie et en rythme. Le spectacle était sur scène, car le public très attentif était plutôt calme malgré la puissance du son et le charisme de la chanteuse Irina Folie. Tour à tour chatte ou tigresse, la superbe brune a mené le public par le bout du nez avec sa voix rauque et puissante secondée par la force de frappe de Franky Costanza à la batterie. Le regard et les oreilles sont attirés par le jeu du batteur, et une question existentielle se pose: mais combien a-t-il de bras ? Les gestes d'une rapidité et d'une précision incroyables accompagnent la guitare rageuse d'Izakar et le clavier sur certains morceaux distille une atmosphère presque malsaine. Le jeu de scène et le make up renforcent la noirceur et la violence des compos. Avec des influences à la DIMMU BORGIR mais aussi des élans de powermetal, le set se déroule sans temps mort, véritable marathon apocalyptique. Le groupe s'est maintenant mis le public d'Epinal dans la poche et les têtes bougent en rythme, les bras se lèvent.
Le line-up est bien calé et chacun a trouvé sa place au sein du groupe. Adam l'Anglais et Irina la Russe ont enrichi le combo de leur culture différente et de leur sensibilité. La complémentarité des est l'ingrédient qui rend le mélange homogène et la liberté est certainement un plus dans le processus de création. Du coup on est très curieux de suivre l'évolution du groupe et son inévitable montée en puissance.
Setlist:
01. Destruction Process 2.0
02. Rigor Mortis
03. Sanguinolentus Kali
04. Polarity
05. Morbid Sexual Art
06. Manu Military
07. Guided
08. Nature of War
09. Charming Face of Destruction
10. Swamp
Lacuna Coil
LACUNA COIL: déjà 23 ans d'existence pour le groupe de metal italien, avec 8 albums au compteur. Le dernier en date, Delirium, sorti il y a un an, est donc le prétexte à quelques dates européennes ce printemps, suivies de nombreux festivals et concerts dans le monde entier. Epinal attendait donc avec impatience ce rendez-vous car les concerts du groupe sont toujours d'une grande qualité.
« Welcome in our sanatorium... », le ton est donné ! Et c'est habillés de blanc, mi camisole de force mi tenue d'infirmier que les italiens se présentent devant le public enthousiaste de la Souris Verte. Pas de préliminaires, le set démarre vite et fort avec un titre du nouvel album aux sonorités résolument metal. Est-ce ce thème malsain et oppressant choisi pour l'album qui rend les nouveaux titres plus sombres ? LACUNA COIL que l'on avait quitté quelque peu blasés après leur dernier opus Broken Crown Halo, trop dans la lignée des précédents, ont-ils réussi à se renouveler ? Tous leurs albums regorgent d'excellents titres mais le côté trop formaté amenait une certaine lassitude parmi les fans. En tout cas la belle Christina Scabbia occupe la scène avec une sacrée présence, tout comme son comparse au chant Andrea Ferro. Le duo est une machine bien huilée et les voix se complètent parfaitement. Le choix d'intégrer les nouveaux titres, plus recherchés et sur lesquels la voix d'Andrea se lâche enfin, permet au public de s'offrir la nostalgie des anciens succès tout en découvrant des compos plus punchy. Les vrais fans ont ainsi pu reprendre en choeur les incontournables Trip The Darkness ou Spellbound. Et tout le public s'est lancé quand ont retenti les premières notes de la déjà ancienne reprise d'Enjoy The Silence.
Pourtant on peut regretter le côté quelque peu statique et contemplatif de la salle ; on aurait aimé un peu plus d'énergie et de folie du côté du public, un peu timide en dehors des premiers rangs. Qu'importe après tout, les réactions chaleureuses à la fin de la soirée sont la meilleure récompense pour les artistes et les organisateurs. Un public qui reste longtemps après la fin du concert pour profiter des groupes, du merch et parler musique est un public heureux !
Setlist:
01. Intro / Ultima Ratio
02. Spellbound
03. Die and Rise
04. Heaven's A Lie
05. Blood Tears Dust
06. Victims
07. Ghost in the Mist
08. My Demons
09. Trip the Darkness
10. Downfall
11. Our Truth
12. Enjoy the Silence
13. N S I O W
14. Intro / Delirium
15. Zombies
16. The House of Shame