On connaissait déjà MACHINALIS TARANTULAE en studio et le pouvoir de fascination qu'exerce le projet de Justine Ribière, désormais rejointe par Miss Z, mais les voir en live est encore un événement rare. Et pour cause : il s'agissait ce soir-là de leur première date parisienne, et, comme une étape obligatoire pour les artistes qui nous sont chers, c'est sur la scène du Klub que se produisait donc le duo.
Dès que la musique commence, un constat s'impose très rapidement : l'expérience promet d'être plus forte encore en live. Les deux musiciennes sont assises dans le noir, avec une présence rare, des projecteurs situés derrière elles arrosent le public, créant des contre-jours aussi agréables à l'oeil qu'impossibles à photographier alors que la machine a fumée apporte la dernière touche à cette atmosphère magique. L'ambiance intimiste et irréelle est propice au voyage, mais ce qui surprend le plus d'entrée, c'est l'intensité du son. La viole de gambe nous sert de guide dans l'univers fantastique de MACHINALIS TARANTULAE, alors que les percus et la guitare de Miss Z apportent au son une densité et une puissance impressionnantes.
Le duo ne joue pas longtemps, mais assez pour nous proposer quelques nouveaux titres qui se sont glissés au milieu de morceaux déjà connus aussi irrésistibles que variés (La Pizzica, Melanocetus, etc...). Toute la richesse du projet s'exprime, avec ses passages rentre-dedans et d'autres plus ambiants, proposant une performance déconnectée de la réalité, hors du temps. Réussir à créer un univers visuel au Klub n'est pas forcément chose évidente, et même si l'on peut regretter de ne pas avoir pu profiter des projections derrière les deux musiciennes, le travail sur les lumières est donc à saluer chaudement également.
Bref, MACHINALIS TARANTULAE en live, c'est puissant, c'était intense et c'était magique. Si vous êtes sages, on vous reparlera très bientôt de ce projet !
PS : cette première venue de MACHINALIS TARANTULAE à Paris soulève une interrogation majeure, qu'il est dans notre devoir de souligner à ce stade du report, et ne sera donc peut-être lue par personne (avec un peu de chance) : quand un flyer annonce une date (en l'occurence le 31 mars), mais que le concert commence à minuit, quid de la date réelle du concert ? Ce détail, trivial en apparence, pose en fait un réel problème de forme, puisqu'il est impossible pour le rédacteur, visiblement encore fatigué, de parler du concert "de hier" pour des raisons éthiques évidentes. Soyons rigoureux !
Setlist:
01. Intro
02. Verre
03. Berceuse
04. La Pizzica
05. Se L'Aura Freeze
06. They Said
07. Pieuvre
08. Melanocetus
09. HB
10. Sable
11. Clown
12. Rusty Cage