Deux, c’est le nombre de dates que NACHTMAHR a faites en France depuis sa création en 2007. Après avoir foulé une première fois le sol français à Paris en 2011, le groupe était revenu en 2012 pour un concert au Klub de Lyon. Depuis, c’est le silence radio. Pourtant, le projet rencontre de plus en plus de succès, autant qu’il crée la polémique. NACHTMAHR avait promis de revenir, et la promesse fut tenue, ce 26 novembre 2016, grâce à Altered Minds Production qui a pu les inviter à jouer au Gibus.
NACHTMAHR n’était pas le seul groupe programmé. ALIEN VAMPIRES, ces déjantés d’Italiens, toujours très appréciés en France, étaient également de la partie. Leur concert débutait tôt, à 19h, car la salle avait, après minuit, une autre soirée de prévue (une soirée avec que des hommes tout nus. Si si). Mais une bonne troupe de visiteurs était déjà au rendez-vous pour ALIEN VAMPIRES, et s’est déchaînée sur la piste dès les premières mesures. ALIEN VAMPIRES, c’était ce groupe de dark electro italien subversif mais prometteur qui montait en popularité à la fin des années 2000… pour redescendre quelque peu dans l’anonymat. Le groupe n’est pas très productif et se fait rare sur scène. Ses fans l’ont donc un peu délaissé. Si le maquillage outrageant et les cheveux rouges sont restés, la musique, elle, s’est un peu calmé. Le groupe n’est plus dans la provocation comme auparavant, il balance simplement du lourd pour faire danser la foule. Rassurez-vous, xxx fait toujours tourner sa bouteille de vodka, whisky (ou tout autre alcool qui lui passe par la main) au public qui s’en sort avec une belle goulée chacun. À chaque titre, il balance « Do you want more ? », ce à quoi le public parisien répond par des cris d’approbation. Après une heure de set, ALIEN VAMPIRES sort de scène en laissant le public bouillant, prêt à en découdre.
NACHTMAHR entame son set avec, comme toujours, l’entrée en scène des Nachtmahr girls, au son (malheureusement encore crépitant, ALIEN VAMPIRES ayant également rencontré des problèmes de son pendant son set) de The March Of The Imperial Guard. Suivent Gregor Beyerle et Max Muscat, avant le tonnerre d’applaudissements réservé à Thomas Rainer. Il fait monstrueusement chaud au Gibus, et le public parisien rend hommage au groupe comme il se doit en hurlant toutes les paroles et en sautillant dans tous les sens. Un tel accueil ne fut pas réservé au groupe depuis bien longtemps, signe que NACHTMAHR manquait à ses fans français. Lorsque vient Feuer Frei!, pas de pistolet à eau dans les mains des filles. Le fameux numéro des Nachtmahr girls qui consiste à arroser le public à l’aide de fusils à pompe en plastique remplies d’eau a été annulé, jugé déplacé par le groupe lui-même, en raison des attentats perpétrés à peine un an auparavant à quelques rues à peine du Gibus. Les plus fanatiques auront remarqué que Deus Ex Machina, depuis longtemps jouée en avant-dernière position dans la setlist, a gagné quelques places pour se glisser en milieu de concert.
Après l’immanquable Boom Boom Boom, Rainer s’approche du public pour introduire probablement la chanson la plus connue du répertoire de NACHTMAHR : Mädchen in Uniform. Oui mais voilà, NACHTMAHR est ici pour promouvoir le dernier album Mit Vereinten Kräften, et sur cet opus, le tube du groupe est repris par le groupe EXT!ZE, en français s’il vous plaît ! Pour l’occasion, Thomas Rainer a appris les paroles à la lettre et s’est donc lancé dans l’interprétation des Filles en Uniforme. Il n’en fallait pas moins pour rallier les derniers indécis du public, qui se sont mis à sautiller en rythme et hurler le refrain avec enthousiasme.
Le reste du show ne vous est pas inconnu, il est constitué de plusieurs coups de fouet et autres performances gentiment SM, incarnés par les Nachtmahr girls, fidèles au poste depuis maintenant de nombreuses années. La setlist se termine en apothéose, en commençant par la non moins connue Tanzdiktator, suivie de la célèbre reprise I Hate Berlin, pour finir par Katharsis, titre qui clôt tous les sets de NACHTMAHR depuis leurs débuts. Pas de rappel pour ce concert puisque Le Gibus s’apprêtait à changer de costume pour la soirée suivante, mais un joli mot de fin du groupe qui a invité tous les spectateurs à le rejoindre sur le bateau Concorde Atlantique pour la soirée Nightoo, où l’Afterparty a battu son plein jusqu’à l’aube.
Setlist :
01. The March of the Imperial Guard
02. Tanzt für mich
03. Kriegserklärung
04. Feuer frei!
05. Weil ich's kann
06. Stahlgewitter
07. Deus Ex Machina
08. Boom Boom Boom
09. Les Filles en Uniforme
10. Kampfbereit
11. Can you feel the beat?
12. Tempus Fugit
13. Wir schreiben Geschichte
14. Krieg und Friede
15. Rise and Fall
16. Tanzdiktator
17. I hate Berlin
18. Katharsis