Rome + Dog Byron @ Stadtgarten - Cologne (DE) - 24 septembre 2016

Live Report | Rome + Dog Byron @ Stadtgarten - Cologne (DE) - 24 septembre 2016

Cécile Hautefeuille 27 septembre 2016 Cécile Hautefeuille Cécile Hautefeuille

Dog Byron

Pour la tournée 2016 de ROME, c’est le musicien italien DOG BYRON qui a été choisi en tant que première partie. À l’origine, Max Trani s’entoure de plusieurs musiciens pour créer une musique assez incomparable : il y a la beauté et la finesse du blues, mais aussi la brutalité et le son écorché du grunge. DOG BYRON se situe entre rock et classique, indéfinissable.

Mais ce fut une autre facette de son identité qui prit place ce samedi au Stadtgarten de Cologne. En effet, Max Trani était seul en scène. Sans artifice, le musicien a décidé de partir en solo acoustique pour cette tournée. Évidemment, le set est apparu plus folk, plus en rapport avec l’affiche de la soirée. Mais ce qui saute tout de suite aux oreilles, c’est la puissance et la profondeur de la voix du bonhomme. Une voix écorchée comme sa musique, mais avec une puissance et une résonnance sans pareille. Max Trani n’était pas seul sur scène, sa voix lui donne le charisme de tout un groupe. Habilement, il a su alterner entre rythmes rock dansants et ballades blues captivantes. Pourtant, le musicien est sorti de scène après seulement 30 minutes de set, s’excusant presque de retarder le début du concert de ROME. Ce fut pourtant un joli moment.

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Rome

J’étais loin de m’attendre à un tel accueil pour ROME. Le Stadtgarten de Cologne s’est rempli à vitesse grand V. Le concert n’était pas complet, mais il s’en est fallu de peu. Cologne attendait le retour du groupe depuis longtemps. Depuis quelques années, Jerome Reuter part souvent en tournée solo acoustique, mais pour la sortie de The Hyperion Machine, c’est un ROME au complet que l’on retrouve, avec deux guitares, une basse, un accordéon et une batterie. Un line-up au poil, inspiré. Un quintet magique. Il y a toujours cette atmosphère si particulière avec ROME. Le groupe souffle le chaud et le froid. L’accordéon et les riffs inoubliables des guitares Fender donne cette couleur chaude et chaleureuse, mais les mélodies et la voix si reconnaissable de Jerome Reuter nous retiennent dans la nostalgie et la contemplation. Lorsque ROME se met à jouer, le vent souffle sur les landes des Hauts de Hurlevent. C’est triste et lugubre, mais on est inexorablement emporté par cette beauté. Les fans du groupe, de 7 à 77 ans, se trémoussent langoureusement, douloureusement, et chantent les yeux fermés.

Parfois le groupe s’arrête pour glisser quelques apartés au public, en allemand s’il vous plaît. C’est un concert intimiste, où public et musiciens se répondent. Reuter discute longuement avec son bassiste, puis commente : « oui désolée, on décide quel morceau on va jouer. Bien sûr, on a une setlist. Mais c’est juste un repère. En fait, on joue ce qu’on veut quand on veut ». Et à chaque premières mesures, on retrouve le même emballement du public.

Après 1h30 de set, le concert touche à sa fin… le temps d’un court rappel du public. Les musiciens ne se font pas prier bien longtemps pour remonter sur scène et jouer de nouveau un, deux, trois morceaux. Avant de repartir en coulisse… et de revenir à nouveau pour un second rappel. « Il se pourrait bien qu’on finisse la nuit ici en fait. Jusqu’à ce qu’on nous vire. Ce rappel n’était pas prévu, ce sera donc un extra bonus, rien que pour vous ». Et voilà comment ROME offre en toute simplicité plus de deux heures de show riche en émotions, face à un public dense, exalté, respectueux et comblé. Une très belle soirée, dans un très bel endroit, avec un très beau groupe.

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