SHAÂRGHOT qui revient à Paris pour la première fois depuis la décevante fin du monde qui nous a privés de concert pendant deux ans environ, c'était bien sûr immanquable. Avec en plus les Suisses de BAK XIII et leur mélange electro-pop-punk-indus en première partie ? Ouhlala, par mesure de précaution on a préféré laisser les neurones à la maison et porter des vêtements déjà sales, hein. Et merci à Sherep Booking pour l'organisation, c'est pas tous le soirs qu'on peut fêter comme ça l'apocalypse.
BAK XIII
Chère mamie,
alors voilà, BAK XIII ils arrivent sur scène et là déjà on comprend plus rien c'est quoi ce bazar ils sont même pas treize y'a que deux bonshommes sur la scène alors ils sont où les onze autres peut-être ils font un foot ou bien un basket et dans ce cas y'en a un c'est l'arbitre sûrement un qui a des lunettes et l'air sérieux que personne voulait dans son équipe ou bien en fait BAK XIII c'est pas des chiffres romains et ça se dit "baksiii" en tout cas c'est pas grave parce qu'ici c'est très rigolo-kamehameha la bagarre super fort avec des gyrophares et en plus ça commence avec un sample d'American Nightmare, American Nightmare c'est le nom français de The Purge, la série de films qu'un distributeur a décidé que "la Purge" ça la foutait mal comme titre VF, mais c'est bien parce que ça donne l'impression que ça y est, cette fois pour de vrai, on va tous crever alors voilà, Carpe Diem, yolo (sauf le petit bébé doux jésus lui il fait pas le yolo, il vit deux fois, comme jon snow), Everybody Dies comme ils disent dans leur dernier album (chronique) du coup on se marre bien, ça méga-pogote et y'a du monde ça tombe bien peut-être les onze types manquants sont dans la fosse, boum-boum, ça donne envie d'écraser des cannettes de bière sur le front.
(Plus sérieusement, à titre personnel, BAK XIII, dans ma vie, m'a toujours un peu hanté. Je n'ai jamais trop compris totalement l'engouement autour de ce projet. Ça fait plus de quinze ans que ce groupe est source de division entre les collègues sur VerdamMnis qui sont fans et moi, laissé sur le côté, qui trouve ça sympa mais sans être jamais vraiment entré dedans. En fait, il faut les voir sur scène : grosse teuf de fin du monde, énergie folle, ils y gagnent une agressivité qui rend encore plus jouissives leurs turbulences electro-punk-gotho-trolls-geeks. Ajoutez à ça un climat apocalyptique réjouissant pour l'ambiance ("tant mieux, mais qu'on en finisse !" nous dit Tant Mieux!, on est bien d'accord), et c'est bingo. Voir la salle si pleine et agitée dès la première partie, ça faisait plaisir : les Suisses méritaient bien ce bel accueil.)
Setlist :
01. Fucking Bloody Song
02. Vanguard 2
03. Worship Satan
04. Weak
05. Everybody Dies
06. The Vanguard
07. 80's
08. So Insane
09. Tant Mieux!
10. Open the Borders
11. Petit Agité
12. Le Chant du Cygne
SHAÂRGHOT
Chers lecteurs de Verdammmnisse, Verrdameniçe, du site, Chère mamie,
alors SHAÂRGHOT non plus on n'y comprend rien, déjà on sait pas c'est qui Charlotte, y'a pas de char, y'a des machines à laver qui font de la lumière et des types recouverts de peintures noires qui sautent partout, des guitares qui crachent des étincelles, des lasers, des monstres ça fait peur au secours ohlala sauf si on est super courageux comme moi on a même pas peur, y'a aussi un gros bidon sur lequel tout le monde tape et ça fait du bruit et tant mieux pour une fois c'était pas le mien de bidon que les gens tapaient même si y'avait quand même des rigolos qui voulaient faire le karaté contre moi et ils ont gagné un peu mais en même temps ils étaient au moins huit mille et moi j'étais que un et aussi y'avait un nouveau gars sur la scène on sait pas trop qui c'est vu qu'il avait un masque je sais pas ça se trouve c'était celui qui faisait l'arbitre pendant que les onze gars de BAK XIII pas sur la scène jouaient au basket et puis à un moment j'ai bien rigolé y'a une chanson qui s'appelle Now Die où le gars on dirait qu'il chante "moche, t'es moche !" et je crois pas qu'il parlait à moi mais sûrement au type à côté et après y'a eu un moment y'avait plus de musique et c'est super énervant parce que quand y'a de la musique c'est mieux alors pourquoi y'avait plus de musique je sais pas moi, je vous le demande, hein, et puis après y'a eu une nouvelle chansons trop bien, et puis après ils ont refait le coup de y'a plus de musique et c'était fini et c'était nul que ça soit fini franchement pas cool, j'avais vraiment le seum j'étais un peu triste. Voilà mamie je t'embrasse et j'espère que la prochaine fois tu viendras parce que tu es comme même quand même très vieille et tu risques de mourir bientôt alors ça serait cool que tu viennes comme ça tu mourras moins conne plus heureuse.
(C'est qu'à force, ça devient difficile de parler de SHAÂRGHOT, que dire qui n'a pas déjà été dit ? On pourrait à nouveau insister sur le show démentiel qui nous plonge dans cet univers futuriste unique, parler du professionnalisme de l'équipe et son concert super carré ou à nouveau insister sur l'incroyable générosité et passion de cette bande de doux (si, si) dingues qui mettent autant d'énergie à offrir à leur public un spectacle pareil malgré des moyens qui ne sont pas ceux d'une énorme machine. Et pourtant, cette soirée avait encore une fois un parfum unique : le show s'étoffe encore et toujours avec une scénographie toujours plus ambitieuse et immersive (de nouvelles décorations, des lights comme on en voit rarement au Trabendo), le son ample et massif que permet la salle rendait parfaitement hommage à la musique du groupe. On peut souligner le plaisir des retrouvailles avec ces bêtes de scène et leur proposition exceptionnelle. La communication passe plus dans l'échange direct entre les musiciens et la fosse, les sourires, les grimaces, les fessées et cette complicité immédiate qui fait qu'on s'y sent bien. Le temps passe tellement vite quand on s'amuse, et plutôt que de camper sur ses acquis (ils pourraient le faire qu'on ne leur en voudrait pas), les SHAÂRGHOT se renouvellent par petites touches, entre le show qui évolue pour qu'il y ait toujours des choses à voir sur scène, un nouveau membre mystérieux qui ajoute une guitare par-ci, des percus par là... et un nouveau titre joué deux fois ce soir là qui annonce un nouvel album aux dimensions cataclysmo-cyber-bibliques. On a hâte !
Setlist :
01. Intro (Miss Me)
02. Black Wave
03. Now Die
04. Let Me Out
05. Kill Your God
06. Wake Up
07. Mad Party
08. Bang Bang
09. Uman Iz Jaws
10. Traders Must Die
11. KMB
12. Z//B
13. Break your Body
14. AZERTY
15. Shadows
Rappel :
16. Let Me Out