Après Cologne en Allemagne et Paris juste avant, le RISE UP TOUR a posé ses valises au CCO Jean Pierre Lachaize de Villeurbanne ce samedi 26 novembre. Accompagnés de LIKE MOTHS TO FLAMES, SILVERSTEIN et MEMPHIS MAY FIRE, et pour leur premier passage en France, la venue du groupe américain THE DEVIL WEARS PRADA présageait une salle comble pour cet événement organisé par Sounds Like Hell.
Like Moths to Flames
Créé en 2010 dans l'Ohio, LIKE MOTHS TO FLAMES, le jeune groupe de metalcore a mis le feu dès son entrée sur scène grâce à une énergie fracassante. La présence de nombreux fans confirmait s'il en était besoin leur réputation de faiseurs de tubes, repris à pleine voix par un public déjà acquis. Pas de fioritures, ni dans le chant, ni dans la musique, mais un set efficace.
Leur troisième et dernier album sorti l'an dernier The Dying Things We Live For sous le label Rise Records a enthousiasmé les amateurs avec un son résolument dur auquel ils sont fidèles depuis leurs débuts. Sur scène, la voix de Chris Roetter assure et les premiers pogos sont lancés. Une belle entrée en matière.
Silverstein
Second groupe à monter sur scène ce samedi, SILVERSTEIN est un groupe de post hardcore canadien formé en 2000. Identifiés également comme la figure de proue de l'emo rock au Canada, le mélange annonçait un moment plus calme.
Pour leur seconde date à Lyon cette année, des amateurs de longue date avaient fait le déplacement à Villeurbanne. Leur passage a été plus maîtrisé, fruit de l'expérience certainement, mais aussi plus mélodique, en grande partie grâce à la voix de Shane Told, quelque peu inhabituelle dans ce style musical. N'hésitant pas à glisser des notes plus rock que hardcore dans leurs compositions, les membres du groupe ont réussi à faire entrer le public dans leur univers, ne gâchant en rien la chaude ambiance qui s'installait dans la salle. Un show très pro, proche du public, qui préparait idéalement le terrain pour les deux têtes d'affiche attendues.
Setlist:
01. Sacrifice
02. In the Dark
03. Smile in your Sleep
04. Face of the Earth
05. Massachusetts
06. Broken Stars
07. Ghost
08. Vices
09. Smashed
10. My Heroine
Memphis May Fire
MEMPHIS MAY FIRE, né en 2006 au Texas, est le groupe phare de la scène post harcore, et on comprend vite pourquoi !
Que dire sinon rester bouche bée devant la débauche d'énergie émanant du frontman Matty Mullins, une énergie telle que ses comparses restent prudemment derrière leurs instruments. Sans forcer sur sa voix au registre hallucinant, le chanteur a livré une prestation aux petits oignons, parcourant la scène et chauffant le public du début à la fin du set. Le CCO s'est brusquement transformé en chaudron bouillant, entretenu par les titres accrocheurs et sans compromis du groupe.
Leur discographie riche reste néanmoins très axée sur les thèmes favoris du metalcore chrétien qui est le fil conducteur de leur production. Leur dernier album The Light I Hold, reconnu comme l'album le plus abouti, sorti en octobre leur a permis d'interpréter leurs nouveaux titres quasi en exclusivité. Mais d'autres plus anciens comme The Sinner ont déchaîné la voix du public et les crowd surfing ont commencé à prendre forme.
Une prestation un cran au dessus des groupes précédents qui augurait un beau bordel pour THE DEVIL WEARS PRADA.
The Devil Wears Prada
Depuis sa création dans l'Ohio en 2005 THE DEVIL WEARS PRADA a connu de nombreux changements de line up, notamment au cours des dernières années. Son succès immédiat lui a permis de faire très vite les premières parties de grands groupes et de se faire connaître. A l'origine groupe de metalcore chrétien, leurs titres restent fidèles aux thèmes de liberté et d'amour prônés par ce mouvement.
Absents depuis 4 ans de la scène française, et avant la sortie de leur 6e album en fin d'année, TDWP était très attendu pour cette soirée au CCO. Malheureusement la prestation très habitée (trop?) de Mike Hranica a pu surprendre les Lyonnais, peu habitués à une telle attitude sur scène. Ce n'est qu'au sixième titre qu'il a daigné relever la tête et prononcer quelques mots en direction du public pourtant impatient de découvrir en live son groupe favori.
Le show bien rodé ne laissait aucune place à la surprise avec une set list classique plutôt représentative de leurs albums précédents, incluant toutefois 4 titres du nouvel album Transit Blues avec le prometteur To the Key of Evergreen. L'atmosphère se dégelait tout de même et c'est devant un public retrouvé que le groupe livrait enfin une prestation à la hauteur de leur réputation. Le final en forme d'apothéose sur Mammoth dévoilait enfin le vrai visage du groupe et son enthousiasme communicatif avec la descente au milieu de la foule du guitariste. Le groupe a visiblement apprécié son passage sur la scène du CCO bien rempli et comblé son public.
Encore une belle soirée metal/hardcore pour Sound Like Hell Production qui s'affirme décidément comme incontournable et dont l'enchaînement de têtes d'affiches de haut niveau fait bouger la scène musicale lyonnaise.
Setlist:
01. Praise Poison
02. Assistant to the Regional Manager
03. Outnumbered
04. To the Key of Evergreen
05. Escape
06. Born to Lose
07. Fly Over States
08. Daughter
09. Hey John
10. Planet A
11. Supernova
12. Asteroid
13. Danger Wildman
14. Mammoth