Les Norvégiens de Gothminister remettent le couvert cette année avec un troisième album nommé 'Happiness In Darkness' tout comme la pièce principale de leur précédent album 'Empire of Dark Salvation' sorti en 2005. Depuis sa création Gothminister bénéficie d'un grand nombre d'influences Indus Metal et Electro dans des compositions toujours assez accessibles mais efficaces. Bien que souvent assimilés à ses proches du genre, notamment Eisbrecher, Gothminister officie dans un registre beaucoup plus dérisoire, usant et abusant aisément des clichés gothiques autant appréciés que détournés par le groupe au sein de ses textes. Cet album bien que dans la continuité de ces prédécesseurs inclura un visuel plus sobre autant en live que sur la pochette de l'album. La musique gagne de l'ampleur avec une présence plus forte des guitares et une dynamique des compositions accentuée et plus en relief. L'album ouvre sur 'Dusk Till Dawn' que certains d'entre vous auront découvert en avant première à la Locomotive de Paris en première partie de Samael. Des morceaux comme 'Darkside' et 'Freak' dévoilent une volonté du groupe de proposer un chant plus varié, moins guttural aussi. 'The Allmighty' débute dans une ambiance de jeu vidéo féérique avant de laisser place à un chant clair et féminin proche du morceau 'Wish' de leur premier album, pour une piste étonnamment douce au cœur de l'album avant de virer dans des ambiances très electro metal avec 'Beauty After Midnight'. 'Mammoth' contient quelques parties mélodiques au clavecin et 'Slideshow' quelques samples qui pourraient rappeler aisément quelques parties instrumentales d'Emilie Autumn ou encore dans un autre registre, des ambiances de l'album 'Cabaret' de Das Ich. L'album est efficace. Il s'approche sans accroches ou presque si l'on met entre parenthèse la reprise très contestable de 'Thriller' de Michael Jackson à commencer par sa production (volontairement salie ou pas?).
Chronique | Gothminister - Happiness In Darkness
Erīck Wīhr
25 novembre 2008