Suite à la sortie de leur premier EP Architects Of The Humanicide et leur passage à la Java (Paris) en mars 2007, il semblait que le groupe disposait encore de pas mal de ressources pour leur premier album. Évoluant dans le même paysage ravagé et futuriste de leur EP, oscillant dans des sonorités à la fois black et cyber / indus, Tesla ne sera pas pour autant moins surprenant. Au début de l'album retentit une alarme, Biohazard qui semble sortie de Resident Evil. Vaillant, Chaostructure, ou encore la très electro I Am The One pourraient d'ailleurs évoquer ce genre d'univers où se mêlent science et chaos. Arrive Human Soul un des morceaux qu'on avait pu découvrir en live plus d'un an auparavant, qui n'a pas énormément changé en comparaison de Apocalypse Child où les vocaux clairs autrefois samplés (voix féminines), sont désormais assurés par le chanteur M[z]X. Un morceau aux relents EBM, bariolé d'un metal oppressant. Le morceau The Defenders sonne un peu comme de DEATHSTARS en particulier par ses vocaux qui sont par ailleurs toujours plus variés. Tesla continue dans un même élan avec un travail méticuleux des mélodies. Transition entre le morceau éponyme et Nemesis qui nous plonge dans un univers synthétique et ambient mêlé de stridulations. Les morceaux restent en tête et parmi les plus grosses perles de cet album comptons The Grand Architects et son air au piano et surtout Vortex qui offre une sortie de toute beauté à l'album par son passage à la guitare classique et sa fermeture sur une petite mélodie assimilable à Coma Black de MARILYN MANSON. Comme on pouvait le présager cet album révolutionne et sublime complètement l'approche musicale de leur concept faisant de chacune de leur deux premières productions des réalisations bien distinctes où l'EP fait désormais presque figure de petit amuse-gueule.
Chronique | Herrschaft - Tesla
Erīck Wīhr
4 avril 2008