Il y a quelques groupes qui tapent très fort dès leurs premières parutions. C'est le cas de JENX, dont Fuseless est le premier album, en nous balançant du gros metal industriel à la FEAR FACTORY mais rappelant aussi fortement STATIC-X à certains moments, et dont la production impeccable renforce l'aspect très pro de l'ensemble. Le quator bordelais s'est déjà imposé comme un des groupes très intéressant de l'hexagone, en étant présent sur plusieurs compilations et samplers, mais aussi en ouvrant pendant les concerts de groupes comme OOMPH!, PUNISH YOURSELF, DAGOBA ou GOJIRA. On retrouve d'ailleurs un lien avec les derniers groupes cités, cette envie d'en envoyer plein les oreilles sans complexes, de tout exploser avec des titres puissants et des compos qui font plus que tenir la route. Fuseless est composé de 11 titres, plus un bonus à la fin de Falter, pour conclure l'album. Onze pistes dévastatrices portées par un chant grave et rocailleux et des guitares puissantes, alternant entre l'agressif et les passages plus mélodiques, toujours rentre-dedans. En plus de la qualité de la production et du travail impeccable fourni par le quator, une des forces de Fuseless est de ne pas nous perdre en route. Il ne comporte aucun répit, pas de moments mous ou faiblards, c'est une explosion du début à la fin, avec juste une pause au milieu de l'album avec Mute, une instrumentale "for mature audiences". Parce que JENX, c'est pas un groupe pour les nains : c'est musclé, ça gueule et c'est chevelu. En bon metal extreme, JENX plombe l'ambiance, tout en dégageant un certain entrain (Overloaded). On a droit à quelques petits coups plus electro par-ci par-là (Crawling Again par exemple, saupoudrée d'un chouia de distorsion sur la voix ) et une fin en apothéose sur Falter, totalement déchirée par des bruits de machines déchainées, semblant répondre à celles, plus martiales, qui ouvraient l'album ... Après quelques minutes de silence commence Houses of Pain, piste bonus super speed qui s'arrête aussi soudainement qu'elle a commencé. Et cette fois c'est vraiment fini. Et on se dit que ce groupe a trouvé la bonne formule pour se faire remarquer rapidement, et espérons le, durer.
Chronique | Jenx - Fuseless
Pierre Sopor
9 février 2007