Chronique | Matte Blvck - Vows

Julien 27 décembre 2024

Le trio electronique de San Diego Matte Blvck attirait notre attention en 2020 avec la sortie de son premier album I'm Waving, Not Drowning aux sonorités sombres et industrielles. Quatre ans plus tard, le groupe revient avec Vows et affine sa recette tout en conversant son identité.

A l'instar du précédent opus, cet album propose deux types de morceaux bien distincts ; d'un côté, le trio nous sert de l'électro bien énervée, entre dark EBM (Pupula Duplex, House of Serpents, BTTR), synthwave (BLISS, Vicious Dreams) et cyberpunk (PROXY, Holy Wars), faisant la part belle aux lignes de basses agressives et aux envolées psychédéliques, le tout servi par une approche quasi cinématographique. De l'autre, les californiens dévoilent des titres new wave (Midnight & Angel, Vows) dans lesquels l'influence - revendiquée - de Depeche Mode saute aux oreilles de façon évidente. La performance vocale du chanteur Alex Gonzales se révêle à cet égard tout à fait convaincante, s'harmonisant avec finesse à des orchestrations généreuses et empreintes de mélancolie. Avec ses mélodies captivantes et son énergie, l'album s'adapte aussi bien au dancefloor qu'à des moments de réflexion plus introspectifs.

Matte Blvck offre avec Vows une expérience auditive riche et immersive, confirmant tout le bien qu'on pensait du groupe. Les amateurs de sonorités sombres et électroniques trouveront dans cet album une œuvre aboutie, oscillant entre une esthétique rétro et une vision futuriste, une formule qui nous plait forcément et qui nous amènera à garder le groupe sous le radar pour les années à venir.