C’est avec un certain retard que cette chronique arrive, tant il a fallu digérer ce qui va nous occuper dans ces lignes. SADWRIST est un nom bien connu des cercles witch house, mais réduire cet artiste à ce genre musical serait une grosse erreur, car il a su au fil des années en dépasser les codes pour amener à une nouvelle et indéchiffrable exploration musicale et c’est en un sens avec cet album que SADWRIST atteint l’apogée de son art.
n ē g ā t (‧•ᐝ✩⋆、) h ū n ā ouvre cet album en beauté avec une intro mélodique évoluant peu à peu vers une sorte de berceuse sortie des enfers les plus perturbants qui soient. Le tout aboutit sur un rythme saccadé dont il faudrait être masochiste pour en deviner le tempo, tant le son est glitché, retourné, destructuré, au fur et a mesure que le morceau progresse avant de s’achever sur une orgie tout aussi impressionnante de synthés. Faisant suite directement à ce morceau, ❛‧•አ¸ሳ¸ዛ¸ኝ¸አ¸ን¸ጓ¸•‧❜ s’ouvre sur des carillons particulièrement inquiétants, avant une cassure avec un rythme particulièrement violent. Les deux horizons vont ensuite cohabiter dans une ambiance transformant les carillons en oscillateurs et les basses distordues en soliste mélodique. Ces 6 minutes 49 de pur cauchemar sensoriel sont une des principales raisons de se pencher sur cet album (mais loin d’être la seule).
Faisant suite à cette introduction dantesque, +1 ㍿ ( ीröm ༒ َ ُ ْ ٔ ٗ ٘ ٛ ٝ ٞ ), dont l’ouverture sur un larsen vous poussera à vérifier ce qu’il reste de vos enceintes, s’avère être un SADWRIST plus classique, saturation à l’extrême, breaks à tous les étages, avec diverses expérimentations sonores au milieux, le tout n’étant pas sans rappeler un certain Aphex Twin qu’on aurait placé dans une pédale de disto à fond. Quel contraste à ce qui est le tube naturel de cet album, un morceau d’une efficacité parfaite, ‧•ƨƧђ✿К⋆ʞ×Ṣṡ~亽~ᕵ✿ᖽᐸᓰṢṡ•‧ contraste totalement avec les tons infernaux du début d’album avec un morceau boosté aux euphorisants, dont la mélodie reste plus en tête que celle de l’eurodance des années 90s. Stylistiquement, ce morceau pourrait se définir comme du happy hardcore à la sauce violence, qui évolue dans l’extase la plus joyeuse qui soit.
the fisherman who couldn't hold his rod commence sur une mélodie innocente, qui, bombardée de kicks et de basses ultra saturée va prendre une tournure mélancolique, voir tragique, à l’image de l’histoire donnant son nom au morceau (en description de l’album sur bandcamp), il sera compliqué d’en faire un description plus exhaustive, car le tout se tient on ne sait trop comment, c’est un peu la magie SADWRIST. 중지− Ω͂ῆῶῆ'ནძῶῆ'ནძῶῆ'ན ∗ ∘ ∙ ⋅ ⋆ ❄, le morceau suivant, est une sorte d’interlude downtempo, qui prend dans sa deuxième moitié un tournant plus dansant, et joyeux, aux des influences trance, qui fait passer cet album dans la catégorie des ascenseurs émotionnels particulièrement intense. Le morceau qui suit, va d’ailleurs confirmer cela, hakuna mikono ᆯᆯ puisqu’il repart sur cette lancée euphorique, pour ce qui est cette fois un véritable interlude (particulièrement puissant pour un interlude ceci dit).
Il faut faire attention aux apparences, ceci n’est pas un album joyeux, ou triste, ou sombre, mais tout ça à la fois, comme le montre ਬੰਦ‧•¸¸¸¸¸¸¸•‧❜❜ਨਹੀਂ⁇ਹੁੰਦਾ½²2₂⁺