The Amenta reviendra le 20 Octobre avec leur deuxième opus baptisé 'n0n', lâché à la face des travers immondes et absurdes de l'humanité, véritable sac d'immondices où le groupe trie son lot de titres bestiaux. Des propos du groupe lui-même, plutôt que de compter sur les clichés dans lesquels d'autres groupes se complaisent, l'album désigne la 'merde' qui nous entoure. Succédant à 'Occasus' paru en 2004, l'album continue sur la vague Extrême/Indus et ceux dès l'amorce avec 'Junky' qui donne le ton de l'album, aux vocaux parfois ultra modulés comme un 'Death Cult Armageddon' de Dimmu Borgir. 'Enthropy' effectue un transit electro avant de laisser place à un morceau implacable de l'album avec pour titre 'Slave'. Un morceau sombre et d'une violence glaçante qui vous enchaine à sa décharge de long en large par une composition jamais statique et continuellement absorbante. Ce morceau dénonce le pouvoir des nouveaux dieux du monde à travers les 'politiques', qui ont le pouvoir de faire agir et/où réagir à des causes souvent invisibles pour tout individu lambda. L'album continue d'exciter les neurones dans cette continuité avant l'entrée de 'Skin' qui vient tempérer l'énergie de l'ensemble sans pour autant délaisser la pression ressentie depuis le d?but. Contée par une voix de femme, le morceau utilise des ambiances électriques improbables dignes d'un old-Nine Inch Nails et suivie de près par 'Dirt' dans un même ton. L'album remonte en violence sur la fin avec deux monuments que sont 'Cancer' qui donne entre la violence d'un Ministry et la touche électrique/expé d'un Chrysalide avant d'aboutir sur 'Rape' qui d'une pierre deux coups vient celer sa funeste tombe sur un des thèmes les plus récurrents et trop peu critiqués dans les musiques extrêmes. Cet album est un nouveau chef d'œuvre pour la formation qui vise bien au delà de la brutalité facile et établie, grâce à un discours engagé et sincère, soutenu d'un travail abouti et des nappes indus qui procurant une sensation de malaise constant. Les morceaux cités tirent réellement leur épingle du jeu et laissent un avenir très prometteur à la formation australienne.
Chronique | The Amenta - nOn
Erīck Wīhr
20 octobre 2008