Comme le disent les paroles de 'The Temple Of The Crescent Moon', ouvrant l'album, cinq ans d'attente, c'est long. Avec seuleument un best-of depuis l'album 'Prey' sorti en 2003, Tiamat s'était fait discret, peut-être pour mieux surprendre avec 'Amanethes'. En effet, dès l'ouverture, on constate que Edlund revient à une voix plus rugueuse. Ce n'est pas non plus 'Wildhoney', mais la voix claire et grave omniprésente lors des dernières productions est mise de coté. Le son est plus dur, plus intense, plus rapide aussi. Tiamat est moins pop, plus proche d'un mélange entre du doom et du goth-metal à la Type O Negative ('Lucienne'). Et il faut reconnaitre que les morceaux les plus efficaces sont ceux où retentissent les beuglements de Edlund. Car outre l'excellente ouverture, la très rock'n'roll et rythmée 'Raining Dead Angels' ou encore 'Via Dolorosa' flatte l'oreille dès la première écoute. Cependant, même si Tiamat est moins lent, moins onirique, on retrouve tout de même les accents propres à leur musique, surtout à la fin du disque, avec 'Circles' ou 'Amanes', plus proche des derniers albums, concluant sur une note plus mélancolique. 'Amanethes' risque de surprendre à la première écoute. Mais il dégage un réel attrait et contient un grand nombre d'excellents titres ('The Temple Of The Crescent Moon', 'Will They Come' 'Raining Dead Angels', 'Amanes'), sans passages faibles et inégaux. Même si comme toujours avec Tiamat, quelques pistes paraissent presque anecdotiques, elles sont ici peu nombreuses et l'ensemble s'écoute d'une traite, justifiant les cinq années d'attente.
Chronique | Tiamat - Amanethes
Pierre Sopor
2 mai 2008