Quand on parle de power metal, on pense en général à des groupes issus des contrées enneigées du grand Nord. Et pourtant, c’est sous le soleil du Brésil qu’est né TraumeR ! Il faut dire que rien n’a été fait pour laisser transparaître une telle origine, que ce soit le logo couvert de glace ou encore les pochettes des albums qui respectent les standards du genre : fond bleu et ambiance glaciale. Après un premier album Great Metal Tour très bien accueilli notamment au Japon où il atteint le top 20 des charts, TraumeR revient aujourd’hui avec Avalon, second album studio.
L’album s’ouvre assez classiquement sur une courte intro qui mêle éléments orchestraux et bruits d’ambiance, les amateurs de power metal ne seront pas surpris par une telle entrée en matière. On enchaîne sur le titre Avalon qui donne son nom à l’album. Le morceau est efficace, bien construit, et superbement habillé par la voix claire et puissante du chanteur Guilherme Hirose. Les fans de STRATOVARIUS ou du très sous-estimé DREAMTALE y trouveront obligatoirement leur compte. A l’instar des albums de ces derniers, Avalon est composé de morceaux principalement rapides et mélodiques, dans lesquels les quatre musiciens du groupe s’en donnent à coeur joie et démontrent leur maîtrise respective de leurs instruments. Les changements de rythme des drums sur TraumeR sont par exemple très intéressants et on apprécie également le violon qui s’ajoute sur certaines parties du morceau. Changes calme le jeu avec son tempo plus modéré et son approche portée sur l’émotion. Cette balade arrive à point nommé pour marquer une pause dans le rythme effréné de l’album. Ce répit est cependant de courte durée car le morceau suivant, Let You Go, commence sur les chapeaux de roues et pourrait évoquer certains morceaux de DRAGONFORCE. Autant le début de l’album restait assez conventionnel par rapport au genre musical, et offrait des morceaux à la fois très bons mais aussi assez standards, autant la seconde partie de celui-ci est bourrée de bonnes surprises et de titres variés et sympathiques. The Song of Broken Heart transmet une émotion forte en nostalgie (le piano y est pour beaucoup) et Symphony offre un duo/solo guitare/synthé bien mené et très mélodique. L’album se clôture enfin sur Our Spirit Never Dies qui rappelle une fois de plus le STRATOVARIUS des premiers albums, fraîcheur en plus.
Ce second album de TraumeR nous démontre qu’on n’est pas obligé d’avoir du sang viking pour réussir à produire du power metal carré et efficace. S’il n’en est qu’à ses débuts, le groupe est en voie de se faire rapidement une place aux côtés des plus grands. Les fans de ce genre musical se doivent de jeter une oreille à cet album, ils ne seront pas déçus.