Reconnu depuis quelques années dans le monde du Hardcore (Electro), YBRID innove comme à son habitude mais cette fois-ci de façon beaucoup plus accentuée. En effet, cet opéra électronique unit musique classique aux sonorités taciturnes que connaissent à l'accoutumé les titres d'YBRID, s'ajoute à cela une soprano dramatique, Camille Hamel. Dès les premières notes, l'influence de DEAD CAN DANCE se fait clairement ressentir, toutefois, influence ne veut en aucun cas dire pâle copie, ce premier Acte pose les fondations et met l'auditeur en garde. La prédominance électronique pourrait certainement paraitre égocentrique et c'est sans compter sur le deuxième Acte qu'YBRID prouve le contraire. L'orchestre d'Hérouville pose ses valises et construit l'essentiel du morceau, malgré tout la voix n'est pas alternative et se hisse à en devenir le thème principal durant quelques minutes. Hardcore, voici le mot qu'il manquait le plus à ce Requiem, que serait un opéra électronique sans une touche de violence, probablement pas grand chose, et justement ce trio totalement déjanté a l'air de l'avoir compris en achevant l'auditeur à coups de kick made in YBRID. Roulements de tambours et voix ténébreuse prennent place durant trente longues minutes, pas la moindre faiblesse n'apparait. Visuellement parlant le tout ressemble à un conte gothique d'une noirceur déconcertante plutôt qu'à un orchestre symphonique. Requiem Ex Machina pose les bases d'une nouvelle ère musicale en unissant trois mondes totalement singuliers. Plutôt solides comme bases.